IoT: Sierra Wireless s’empare du MVNO français MobiquiThings

Sierra Wireless rachète le MVNO français MobiquiThings spécialisé dans les technologies de connectivités pour les objets connectés.

Sierra Wireless étoffe son portefeuille de solution pour la connectivité des objets communicants. La firme IT canadienne vient de racheter MobiquiThings, un MVNO (opérateur de réseau mobile virtuel) exclusivement centré sur le marché de l’Internet des objets et de la télématique en Europe. Le montant de l’opération, qui doit être finalisée en août, s’élève à 14 millions de dollars. S’y ajoutera un complément de prix basé sur la performance jusqu’en 2017.

Sierra Wireless entend exploiter l’infrastructure de coeur de réseau mobile déployée par MobiquiThings qui offre une plate-forme de connectivité sans fil associée à de multiples opérateurs dans le monde, via des liaisons physiques redondées et un système de middleware intégré. C’est essentiellement sur ce logiciel embarqué que MobiquiThings s’appuie pour différencier son offre en proposant des capacités de personnalisation des cartes SIM, souligne ITespresso.fr.

S’adapter aux contraintes réseau

Ses puces de communication cellulaires embarquent un « moteur d’intelligence » adapté à partir de l’analyse des tendances et des contraintes de cas d’usage chez le client. L’un de leurs premiers rôles est d’atténuer le risque de perte des réseaux 2G/3G au cours du cycle de vie du dispositif M2M. Notamment en se connectant dynamiquement au réseau le plus performant selon divers critères techniques.

Outre une résistance (variations de température, humidité, vibrations…) et une endurance aux cycles de lecture-écriture (10 ans de durée de vie annoncée), la MobiquiSIM présente, selon MobiquiThings, l’avantage de réduire les coûts opérationnels à l’international en s’affranchissant des frais d’itinérance.

Des passerelles avec Wireless Maingate

Une gamme de téléservices y est associée, pour des usages data (adresses IPv4/IPv6 publiques ou privées, attribution statique ou dynamique…), SMS (entrant et sortant), CSD (connexion data utilisant le canal voix) et USSD (messagerie pull/push). Le scénario typique pour un usage uniquement data est celui d’un parc d’objets connectés au sein duquel la MobiquiSIM va capter et évaluer les seuils d’intensité du signal et les éventuelles défaillances sur les réseaux visités pour, au besoin, basculer le signal lorsque les critères de qualité de service ne sont pas remplis.

Fondé en 2010 par Cyril Hullin (ancien d’Alcatel-Lucent ; aujourd’hui CEO) et Frédéric Maro (directeur général), MobiquiThings se trouve au coeur de la technopole de Sophia-Antipolis, avec des bureaux à Paris, mais aussi en Allemagne, à Stuttgart et Francfort. Ses services managés de connectivité (développement et administration, bases de données, front-end, sécurité, firmware, Javacard SIM…) visent cinq marchés verticaux : l’énergie, la monétique, le transport, la sécurité et la santé. MobiquiThings revendique un portefeuille de 75 clients et 100 000 abonnés, pour un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros attendus cette année. MobiquiThings permettra de dresser des passerelles avec Wireless Maingate, une entreprise scandinave positionnée sur le même créneau que Sierra avait racheté en début d’année.


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