Silicon Valley Bank : l’écosystème start-up dans l’expectative

La faillite de la Silicon Valley Bank, partenaire de référence de jeunes pousses technologiques, fait tanguer les marchés mondiaux.

Les marchés financiers et le secteur des technologies redoutent l’effet domino.

Le mouvement massif de retrait de clients impactés par la hausse brutale des taux d’intérêt a entraîné la faillite, le 10 mars 2023, de la Silicon Valley Bank (SVB).

Fondée en 1983 à Santa Clara (Californie), la Silicon Valley Bank serait devenue en quelques années l’alliée bancaire de « la moité » des start-up et entreprises américaines technologiques et des sciences du vivant en croissance, toutes financées par des investisseurs locaux.

En décembre 2022, la banque américaine revendiquait près de 175 milliards de dollars déposés par 35 000 clients. Et déclarait gérer près de 210 milliards de dollars d’actifs.

La chute de SVB, 16e banque américaine, en rappelle une autre qui, en son temps (2008), avait précipité les marchés financiers et l’économie mondiale dans une crise majeure.

Certes, il n’est aujourd’hui question ni d’une banque d’affaires comme Lehman Brothers, ni de crise des subprimes. Cependant, le spectre d’une nouvelle débâcle financière inquiète.

Anxiété des marchés et du secteur Tech

Dans l’urgence, la Réserve fédérale américaine (Fed, banque centrale), le Trésor et la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) sont intervenus ce week-end pour garantir la totalité des dépôts, apaisant ainsi les inquiétudes à court terme.

Des personnalités politiques, du président des Etats-Unis Joe Biden aux ministres des finances de la zone euro, dont Bruno Le Maire en France,  sont également intervenues lundi 13 mars pour tenter de rassurer les particuliers, les entreprises et les investisseurs.

Il n’y aurait « pas de risque de contagion », le système bancaire étant « solide ».

Mais l’impact sur les start-up en contrat avec SVB et les entreprises de leur écosystème reste à déterminer aux Etats-Unis comme chez ses partenaires commerciaux.

Alors que l’inflation et les incertitudes géopolitiques pèsent sur les investissements IT.

La série de retraits a provoqué la défaillance de deux autres banques américaines la semaine dernière, Signature Bank et Silvergate, cette dernière active dans les cryptomonnaies.

Joe Biden a déclaré sur Twitter : « les petites entreprises du pays titulaires de comptes à la Silicon Valley Bank et à la Signature Bank peuvent avoir l’esprit tranquille désormais. Elles pourront rémunérer leurs employés. Cela ne coûtera pas un sou aux contribuables. Les frais étant acquittés par les banques au titre du fonds de garantie des dépôts. »

(crédit photo © Shutterstock)