Silicon Valley : Firebase, la start-up qui invente le BaaS

ITPT 2013 : Après IaaS et PaaS, la jeune pousse Firebase invente le BaaS, Backend-as-a-Service, Dropbox des développeurs.

En direct de la Silicon Valley : Firebase ne vend pas : son produit est ‘encore’ gratuit. Mais après à peine 2 ans d’existence, la start-up, dont les 7 employés affichent la vingtaine naissante, a déjà levé 7 millions de dollars pour poursuivre ses développements…

Le bâtiment où Firebase nous reçoit est, comme beaucoup d’autres dans la banlieue de San Francisco, impersonnel. Firebase est installé dans un appartement sur deux étages, où trône en son centre un escalier en colimaçon. La salle de réunion peut à peine accueillir la quinzaine de journalistes européens qui viennent à sa rencontre. Et il faut démunir les bureaux pour nous trouver des chaises… D’ailleurs certains d’entre nous resteront debout.

Firebase, première plateforme BaaS

Pour notre première visite de cette nouvelle semaine consacrée aux start-ups de la Silicon Valley, l’IT Press Tour (ITPT), voici que nous baignons directement dans l’univers de ces jeunes pousses auxquelles l’écosystème IT californien ne cesse de faire des yeux doux. Il faut dire que le projet porté par Firebase a de quoi retenir l’attention. La start-up se présente comme la première plateforme BaaS (Backend-as-a-Service).

La démonstration d’Andrew Lee, cofondateur et CTO de Firebase, âgé de 21 ans, est simple : « nous sommes le Dropbox des développeurs ».

Où se place le BaaS ? « L’IaaS fournit le matériel, PaaS le management, BaaS est le serveur de code. Firebase est la base de données des services dans le cloud. Nous assurons la migration du code, du serveur vers le client poste de travail. Le client parle directement à un service cloud. »

Firebase, à la pointe des technologies de services Web

Firebase est proposé sous la forme d’une API disposant une interface standard et d’un accès en quasi temps réel à la base de données pour la synchronisation entre le poste du développeur et les données.

Celle-ci est d’ailleurs bluffante. Lors d’une démonstration, nous avons pu constater que les modifications apportées au code, que ce soit côté serveur ou côté poste du développeur, sont immédiatement prises en compte, tout en maîtrisant les versions qui s’exécutent ! Pour reprendre l’analogie proposée par son cofondateur, la solution est une sorte de Dropbox des développeurs pour les données structurées.

Andrew Lee, cofondateur et CEO de Firebase
Andrew Lee, cofondateur et CEO de Firebase.

À la pointe de certaines technologies, Firebase stocke les données sous la forme d’un objet JSON (Javascript Object Notation), intégré au datacenter de Softlayer à Dallas, l’hébergeur récemment acquis par IBM. Côté sécurité, Firebase vise la simplicité avec l’adressage des données et fichiers stockés dans l’objet via une URL et l’usage d’un login sous HTTPS.

« Firebase est un ‘spider’ de développement, sur lequel les développeurs effectuent des recherches en temps réel au niveau des applications. Nous voulons être le back-end temps réel pour tout le monde. »

Développeurs et modèle économique

Pour le moment, Firebox affiche un focus sur les développeurs. Pour cela, la start-up ambitionne de supporter tous les langages. Et il semble que cela marche ! 2200 développeurs sont déjà présents sur la plateforme, qu’ils ont fournie avec 600 applications, qui représentent 20 millions de sessions par jour. En revanche, elle n’offre pas de SLA, « en dehors de négociations spécifiques ».

Cela devrait évoluer rapidement : Firebase recrute, et surtout le modèle gratuit devrait laisser la place à un modèle de souscription, selon le nombre de connexions, la taille de la base et la consommation. Interrogé sur le développement des applications mobiles, Andrew Lee est demeuré prudent. Fort de son modèle BaaS, Firebase privilégie les applications web.

Nous l’avons bien évidemment interrogé sur le choix d’implanter Firebase à San Francisco. « Notre implantation présente l’avantage de disposer de clients concentrés sur la Silicon Valley et de la proximité des investisseurs. Mais cela présente également un risque : certains oublient par moment que des gens existent ailleurs… »


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