Silicon Valley : Librato, plateforme de monitoring hébergée dans le Cloud

La start-up Librato, spécialisée dans la surveillance des infrastructures, ambitionne d’être le Splunk du monitoring des données numériques, avec sa plateforme et ses dashboards distribués sous la forme d’un service Cloud.

IT Press Tour, San Francisco

Librato est un modèle de start-up de dernière génération, réunion de jeunes passionnés qui produisent du code, et d’un vieux routier des IT qui s’est fait connaître dans la Valley, investisseur à ses heures, certes également passionné mais aux ambitions différentes et plus diffuses. Qui des deux est le plus important ? Nous pourrions dire la source du code, qui fait la technologie de la jeune pousse. Mais c’est bien sur la personnalité de celui qui est à la tête du projet que reposent la responsabilité, l’avenir de la start-up, et sa capacité à lever des fonds. Les deux étant indissociables…

Concrètement, la mission stratégique de piloter Librato revient à Fred van den Bosch, le senior de l’équipe, dont le parcours est typique de ces patrons : formation scientifique en mathématiques appliquées, CTO de Veritas durant 13 ans – ce qui a fait sa réputation -, CEO de Panta Systems jusqu’en 2007 avant de devenir investisseur. Il est aujourd’hui membre du board (conseil d’administration) de Neebula et Varonis. Et donc CEO de Librato.

logo_Librato

Monitoring des infrastructures

La start-up a développé une plateforme de monitoring des infrastructures, qui affiche et analyse des métriques choisies, et éventuellement lance des alertes. Un domaine qui fait l’objet d’une forte demande via le Cloud, mais qui également impose l’implémentation massive de données. La solution est hébergée dans le nuage, et c’est probablement ce qui fait sa première richesse, car elle est plus facilement accessible que des solutions du marché.

Fred van den Bosch, CEO de Librato
Fred van den Bosch, CEO de Librato

« Notre mission est de détecter et de trouver la cause de ce qui est inhabituel, nous décrit Fred van den Bosch. Nous devons apporter des réponses aux évolutions des infrastructures, sur lesquelles la robustesse est critique ». La solution combine agrégation, analytique et temps réel.

Des AOI, des agents, des dashboards…

Librato repose sur des API (Application Programming Interface) qui offrent un accès bi-directionnel. Il s’agit d’une quarantaine d’agents collecteurs open source, développés principalement en langage Ruby, Java, Python, .Net, Go et Clojure afin de faciliter leur intégration dans les lignes de codes des environnements observés. Ces agents supportent Statsd, Collectd, Rails, JVM tracking, Django, Diamond et d’autres daemon (processus qui s’exécutent en arrière plan) de collecte des performances des systèmes.

L’API Librato prend place côté service et elle agrège les informations évènementielles, mais pas les données qui en sont l’objet afin d’en conserver la confidentialité. Ces informations sont traduites en métriques et affichées sous une forme graphique dans des dashboards assez traditionnels. Des snapshots (copies des graphiques) sont réalisés régulièrement. Ils bénéficient également d’annotations, que l’utilisateur peut afficher à la demande.

La solution effectue les corrélations et compare les résultats à des templates d’usage. Lorsque le résultat (la courbe) s’éloigne de la moyenne du template, la plateforme lance des alertes en diffusant automatiquement des notifications. Et la prestation s’arrête là…

Une légère frustration… assumée !

Librato affiche un double intérêt : solution de monitoring des infrastructures dans le Cloud, elle est simple et rapide à déployer ; elle offre les métriques de base que tout administrateur est en droit de réclamer, et qui peuvent également être paramétrées. Mais la solution présente également un défaut, c’est que l’on reste sur sa faim ! En effet, on en attend plus, comme par exemple de lancer des actions en fonction de l’alerte transmise.

Fred van den Bosch en convient, mais il préfère se limiter au service annoncé, que la solution remplit sérieusement, à défaut de disposer de plus d’originalité. En vieux briscard du métier, il préfère tenir sa promesse plutôt que de risquer de décevoir sur des originalités mal maitrisées. Une certaine forme de maturité de ces start-up américaines, encadrées par des vieux briscards du secteur.


Voir aussi

Silicon.fr étend son site dédié à l’emploi IT
Silicon.fr en direct sur les smartphones et tablettes