Smartphone Hoox m2 de Bull : les détails techniques et les photos

Censés protéger les grands comptes hexagonaux des « grandes oreilles » étrangères, et notamment de celles de la NSA, les smartphones Android Hoox m2 embarquent un certain nombre de fonctions renforçant leur sécurité. Ce qui se paye au prix fort.

« Le premier smartphone sécurisé de bout en bout sous Android en Europe ». C’est ainsi que Bull présente son terminal Hoox m2 destiné aux grandes entreprises. En pleine affaire Prism, le groupe français tente donc de surfer sur la paranoïa de certains grands comptes hexagonaux, chez qui la confirmation des écoutes généralisées menées par la NSA a relancé les craintes quant à l’espionnage économique dont ils pourraient être victimes

Pour ces responsables de projets sensibles, Bull garantit la confidentialité des communications (appels vocaux, sms et transmission Internet), via le chiffrement.

« Il a été conçu et produit en France par Bull et ses partenaires [notamment ERCOM avec sa technologie Cryptosmart] » , précise Franck Gréverie, vice-président exécutif Bull Security Solutions, qui présentait ce jour le terminal lors des Assises de la sécurité qui se tiennent à Monaco.

Parmi ses principales caractéristiques, le smartphone Hoox garantit une « sécurisation en profondeur, du noyau aux couches applicatives ».

Le système d’exploitation est basé sur un noyau Android (version 4.1.2), enrichi par les équipes R&D de Bull Cybersécurité.

Il est équipé d’une puce de chiffrement certifiée EAL4+3 et intègre un capteur biométrique (permettant une authentification forte renforcée), un coffre-fort électronique ainsi qu’une gestion anti-intrusion des ports. Donc on ne trouvera pas de cartes Micro SD externes associées à ce terminal. Les ports anti-intrusion empêchent toute récupération de données ou injection de malware.

2 000 euros le terminal

L’ensemble des données d’identification de l’utilisateur sont stockées dans le coffre-fort électronique du téléphone pour un usage exclusivement local.

Et ce, y compris les éléments biométriques. Une seule empreinte digitale est autorisée (contrairement à l’iPhone 5s qui permet jusqu’à cinq empreintes différentes). Le capteur biométrique verrouille l’appareil. Seul son propriétaire peut l’activer.

L’autonomie du terminal ne souffrirait pas des surcouches de sécurité IT, assure Franck Gréverie. Et une carte SIM normale émise par n’importe quel opérateur convient très bien à la situation.

Le smartphone Hoox m2 coûte environ 2000 euros, avec une mise en œuvre assurée par Time Reversal Communications (filiale du Groupe Bull).

Pour l’administration du chiffrement et des applications autorisées, Bull fournit aux responsables informatiques une appliance d’administration. Cette passerelle est facturée 6000 euros.

Bull ne garantit que la sécurité de bout en bout dans le cadre d’une communication entre deux terminaux Hoox. « Les clés de chiffrement ne transitent pas par la gateway. Uniquement par les téléphones », précise Franck Gréverie.

Si la gamme Hoox trouve son marché (la disponibilité générale est prévue pour janvier 2014), on pourrait imaginer une tablette Android sécurisée dans la foulée…

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