Smartphones et tablettes font entrer Microsoft dans une zone de turbulences

Steve Ballmer à la conférence D8 du Wall Street Journal ne fait pas illusion. Face au succès d’Apple, Microsoft doit se positionner sur le marché des tablettes et des smartphones.

Après Mark Zuckerberg et Steve Jobs, c’est au tour de Steve Ballmer de s’allonger sur le divan duWall Street Journalpour la traditionnelle conférence D8 (All Things Digital) organisée par le quotidien américain. Gageons que cela lui a fait du bien.

Oui, car on se souvient des propos colériques rapportés par Les Echos la semaine dernière après que la capitalisation boursière d’Apple ait dépassée celle de Microsoft. Le patron de Microsoft, très agacé, avait en effet déclaré : « Nous ferons plus de bénéfices [qu’Apple] et il n’y a certainement aucune entreprise technologique qui soit aussi rentable que Microsoft sur la planète […]».

Face à Apple, Ballmer : « nous sommes un excellent compétiteur nous aussi »

Et Ballmer d’enfoncer le clou. « Je suis toujours aussi ravi de voir que 94 fois sur 100, les gens choisissent de s’équiper d’un PC sous Windows. Dans ce match, nous avons peut-être de bons concurrents, mais nous sommes un excellent compétiteur nous aussi, la preuve». Le patron de Microsoft n’a pas tort sauf qu’Apple lui est passé devant en termes de capitalisation boursière.

Et ces bonnes paroles ne font pas oublier le lâchage en règle de Microsoft par HP avec le rachat de Palm début mai dont l’environnement WebOS pourrait venir remplacer l’OS de Redmond sur de futures tablettes.

Selon Gartner : Microsoft a moins de 7 % du marché des smartphones

Conclusion, la réalité est telle que si Microsoft tient à rester le système d’exploitation le plus usité, il a tout intérêt à s’attabler sérieusement au marché des smartphones et à celui des tablettes tactiles. Marché déjà largement dominé par Apple avec l’iPad.

Et le jeu de dupes de Ballmer ne fait pas illusion. La preuve avec les commentaires de l’Institut de prévisions économiques Gartner : « Les smartphones équipés du système d’exploitation de Microsoft représenteraient aujourd’hui moins de 7 % du marché global contre 10,2 % il y a un an. »

Microsoft n’a donc plus le choix. Le quotidien économique cite également des spécialistes de ce secteur. « Dans moins de cinq ans, les analystes prévoient [que les internautes] seront même plus nombreux à se connecter à Internet que les ordinateurs de bureau traditionnels. Déjà, ces terminaux concentrent l’essentiel des ressources innovantes de l’industrie micro-informatique et leurs futures fonctionnalités promettent de changer nos modes de vie. »C’est notamment la vision d’un certain Steve Jobs