Smartphones : Palm bientôt à vendre?

Toujours dans le rouge malgré le lancement du Pre, Palm n’a plus que quelques mois pour redresser la barre.

Palm poursuit sa longue descente aux enfers. Le constructeur comptait notamment sur le lancement du Pre (en juin 2009) et Pixi (trois mois plus tard) pour redresser la barre. Ces terminaux se distinguent notamment des précédents produits du mythique constructeur de PDA par WebOS, un système multitâche ouvert et taillé pour les applications web qui rapproche les nouveaux smartphones Palm de l’iPhone ou d’Android.

Las, l’entreprise vient de communiquer ses résultats. Entre décembre 2009 et février 2010, Palm accuse un déficit de 22 millions de dollars. Soit deux fois plus que le trimestre précédent. Et les prévisions ne s’annoncent guère réjouissantes. L’entreprise annonce 150 millions de chiffre d’affaires pour le prochain trimestre (mars à mai) contre 350 millions sur le trimestre précédent. Surtout, c’est, là aussi, deux fois moins que les attentes du marché. Du coup, l’action a dévissé perdant 29 % jeudi dernier à 4 dollars.

Car, si Palm a distribué plus de 960 000 smartphones auprès des opérateurs, seuls 408 000 ont effectivement été vendus. Un chiffre là encore en baisse de 30 % par rapport au trimestre précédent.

Se pose aujourd’hui la question de l’avenir de Palm dont la sortie de crise pourrait passer par une vente pure et simple de l’entreprise. Les analystes laissent en effet deux à trois trimestres pour démontrer le potentiel du constructeur. Lequel doit cependant aborder de nouveaux marchés, dont la France où SFR s’apprête à commercialiser le Pre. Seront-ils suffisant pour assurer le sursaut?

Il est en effet à craindre que la concurrence des iPhone, Android, BlackBerry, sans oublier le leader Nokia (Symbian), et en attendant le sursaut de Windows Phone 7 Serie, ne soit trop lourde à affronter pour Palm qui, s’il fait preuve d’innovation, manque clairement de taille critique (et des investissements à consentir) pour survivre dans ce marché mondial hautement compétitif. La question qui risque de se poser dans quelques mois pourrait bien être: qui veut acheter Palm?