Sony-Ericsson: le plan de la dernière chance?

La coentreprise annonce des mesures drastiques pour enfin générer des bénéfices

Sur le papier, l’alliance entre les deux géants Sony et Ericsson afin de fabriquer des mobiles semblait une très bonne idée. Les deux marques étant très appréciées des consommateurs. Mais les combinés conçus par la coentreprise se vendent mal. Le groupe ne fait pas le poids face à Nokia, Motorola et Samsung et stagne depuis sa création autour des 5% de part de marché. Une misère.

Sony Ericsson annonce donc de nouvelles mesures afin de générer enfin des bénéfices. Le groupe ne joue pas la carte de l’innovation mais plutôt celui du retrait stratégique. Ainsi, le groupe ne fabriquera plus de combinés à la norme CDMA (code division multiple access) pour le marché nord-américain. La fabrication de ces équipements se poursuivra uniquement pour le Japon. Par ailleurs, Sony Ericsson va fermer un centre de recherche et développement et supprimer 500 emplois. La société a précisé que les activités du centre de recherches et développement de Munich, en Allemagne, cesseraient progressivement. Doubler la part de marché Les dernières mesures visent à concentrer les ressources de la société sur la norme GSM (Global standard for mobile communications), qui domine actuellement le marché mondial, ainsi que sur les prochains réseaux de troisième génération (3G). « Nous avons commencé à monter en puissance dans le GSM et nous voulons concentrer nos efforts là-dessus ainsi que sur le 3G à venir », a expliqué Peter Bodor, un porte-parole de la société. « Notre part de marché dans le CDMA aux Etats-Unis était trop faible », a-t-il ajouté. Avec ces mesures, la coentreprise espère être rentable cette année en s’octroyant entre 7 et 10% de part de marché. Eléments de réponse le 18 juillet prochain avec la publication des résultats du groupe.