Sony Pictures : Anonymous et BitTorrent prêts à diffuser The Interview ?

Sony Pictures renonce à sortir « The Interview » en salles. Mais pas sur d’autres canaux de diffusion. Les Anonymous et Bittorrent se proposent d’aider la firme à le mettre à disposition du public.

La décision de ne pas diffuser le film « The Interview » par Sony Pictures a été critiquée sévèrement par le président des Etats-Unis, Barack Obama. Il a qualifié cette décision d’erreur et a indiqué « nous ne pouvons pas avoir une société dans laquelle un dictateur quelque part peut commencer à imposer une censure ici aux Etats-Unis ». Le dictateur en question est Kim Jong Un, leader de la Corée du Nord. Cette dernière a été officiellement accusée par Washington comme le responsable du piratage de Sony Pictures.

Le dirigeant des studios de cinéma n’a pas apprécié les propos de Barack Obama et Michael Lynton a rétorqué dans une interview que « nous ne nous sommes pas couchés » et qu’il cherchait un moyen pour diffuser le film par un autre canal. Cette volonté a été entendue par la communauté des hackers et par les plateformes d’échanges de données.

BitTorrent et Anonymous prêts à diffuser le film

Ainsi, Bittorrent a lancé un appel à Sony qui tient en deux mots « Join us ». Il invite le studio à mettre le long métrage sur sa plateforme Bundles pour garantir une diffusion au plus grand nombre, de manière sécurisée et légale. Autre acteur qui se mobilise pour ce film, le groupe de pirates Anonymous. Plusieurs tweets ont circulé sur la toile, signale le site UPprox movies, montrant la colère des Anonymous contre la réaction de Sony d’interdire la projection du film, mais également contre les procédés de la Corée du Nord et du groupe de cybercriminels GOP. Avant d’envisager des représailles sur Pyongyang avec l’opération RIP North Korea, les Anonymous veulent que le monde puisse voir le film « The interview » et promettent eux aussi « une surprise pour Noël ». D’autres pirates ont proposé leurs services pour diffuser le film comme Hackers 2600.

Sony n’a pour l’instant pas donné de réponses à l’ensemble de ces sollicitations. Une piste évoquée par le New York Post d’une solution interne en publiant le film sur sa plateforme de diffusion « Crackle » a été démentie par la firme japonaise. Dans son entretien à CNN, Michael Lyton a expliqué avoir eu des discussions avec différentes plateformes sur leur robustesse en cas d’attaques. Il a conclu ses propos en constatant que « nous aurons certainement besoin de créer une coalition de plateformes pour mener à bien cette opération ».

A lire aussi :

Sony Pictures : l’Empire contre-attaque… avec du DDoS

Piratage de Sony Pictures : les hackers cherchaient à détruire