Sony s’apprête à mettre ses films sur mobile

Sony s’apprêtent à lancer PIX, une chaîne sur mobile pour diffuser ses films. Le service ne devrait fonctionner qu’aux Etats-Unis dans un premier temps

Le géant nippon Sony s’apprête à décliner son impressionnant catalogue de films sur mobile. Selon Reuters, le japonais aurait déjà signé un contrat avec l’opérateur américain AT&T.Le service, baptisé PIX, prendrait la forme d’une chaîne de télévision mobile diffusant des films issus du catalogue de Sony. L’idée de proposer des films sur des supports différents hante le japonais depuis quelques années. En 2006, le père du walkman avait pris part au projet MSpot Movie, un service de pay per view lancé par la société MSpot à destination des mobiles. La même année, le japonais proposait des cartes mémoires accompagné de films (grâce à la technologie du français Actimagine). Ensuite, il a tenté l’aventure UMD (pour console PSP) mais l’initiative s’était soldée par un échec. Le projet PIX se veut différent. Il s’appuierait sur la technologie développée par Qualcomm, MediaFlo. Proche du T-DMB (terrestrial digital multimedia broadcasting) et concurrente du DVB-H, cette technologie permet de faire migrer vers les combinés mobiles des contenus audio et vidéo en streaming via les ondes hertziennes. Sony devrait proposer de diffuser les films dans leur intégralité à un moment donné, l’utilisateur ne pourrait donc pas sélectionner le film de son choix dans un catalogue. Pour Sony, cette impossibilité n’a rien de catastrophique. « [Ce service] n’est pas pour ceux qui voient un film pour la première fois. [Ils ne seront pas gênés] s’ils manquent le début« , assure Eric Berger, vp divertissement mobile chez Sony Pictures Television.

En plus de son propre répertoire, Sony serait en train de mener des négociations avec d’autres studios. Les noms de ces derniers n’ont pour le moment pas été rendus publics.

Le modèle économique n’a pas encore été établi. Il devrait être dépendant des choix des différents partenaires. Certains pourraient privilégier un financement publicitaire tandis que d’autres préféreraient le payant. La déclinaison du service vers un modèle payant à la demande et transposé sur le Web n’est pas exclue non plus.