SpaceTech : le CNES lance un fonds d’investissement

Le Centre national d’études spatiales (Cnes) va lancer un fonds d’investissement de 80 à 100 millions € dédié aux start-up du secteur.

L’effet Space X et sa manière de rebattre les cartes de l’industrie spatiale n’y est sans doute pas pour rien… Le Centre national d’études spatiales (Cnes) va lancer un fonds d’investissement de 80 à 100 millions €  dédié aux start-up du secteur.

Dans une interview aux Echos,  son président précise que le fonds interviendra en financement « ealy stage » ( amorçage) pour renforcer l’écosystème des entreprises du secteur spatial.

« Nous pensons qu’une partie de l’avenir du spatial, ce sont des start-up qui vont le construire. L’écosystème existe déjà mais nous voulons le renforcer et, surtout, le faire se développer très rapidement, parce que nous voyons bien que ce qui fait la différence aujourd’hui, dans le spatial, c’est la rapidité », explique Jean-Yves Le Gall qui préside par ailleurs l’agence spatiale européenne (Esa).

Des initiatives pour rapprocher les groupes publics et les start-up existent déjà. 

Incubation et essaimage

Créé en 2013,  l’incubateur ESA BIC Sud France couvre les régions Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et PACA Est. Il favorise la création d’entreprises fondées sur le transfert de technologies issues du domaine spatial vers d’autres domaines et depuis peu vers le New Space. Depuis sa création, l’ESA BIC Sud France a déjà accueilli 33 entreprises.  Aujourd’hui, 16 ESA BIC sont en activité en Europe et 3 sur le point de se lancer, dont 1 en France.

L’essaimage à partir de l’entreprise est un autre moyen pour aider les salariés qui souhaitent créer leur jeune pousse. « Cette possibilité d’essaimage connaît un succès croissant depuis un an. On est passé d’une demande tous les 2 ans à 4 demandes en un an » observe Fabien Sitruk, référent CNES sur l’essaimage.

Si la start-up valorise, notamment à partir d’un brevet CNES, des technologies spatiales ou l’usage du spatial, le porteur du projet peut bénéficier d’un soutien renforcé : congé rémunéré renouvelable tous les 6 mois et pouvant aller jusqu’à 18 mois, prêt remboursable et accès à l’expertise du CNES.