Spam: nouvelle offensive de l’Europe

Treize Etats membres de l’UE vont partager les informations et instruire les plaintes au-delà des frontières afin de combattre au niveau européen ce fléau

Alors qu’une étude chiffre à 21,6 milliards de dollars le prix de la perte de productivité payé annuellement par les entreprises américaines à cause du au spam (cf. notre article), l’Europe annonce une nouvelle offensive contre ce fléau.

Treize Etats membres de l’Union Européenne ont convenu de partager les informations et d’instruire les plaintes au-delà des frontières afin de combattre au niveau européen l’envoi non sollicité de mails, a indiqué lundi la Commission européenne. L’accord a été signé par l’Autriche, la Belgique, Chypre, la République tchèque, le Danemark, la France, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, la Lituanie, Malte, les Pays-Bas et l’Espagne. Les autorités « anti-spam » de ces Etats « coopéreront dans l’instruction des plaintes déposées en n’importe quel point du territoire de l’UE afin de repérer et de poursuivre plus facilement les spammeurs », écrit la Commission dans son communiqué. « Les autorités des États membres chargées de faire appliquer la loi doivent être en mesure de réagir efficacement aux spams venus d’autres pays de l’UE, même si la plupart proviennent pour l’instant de pays tiers », explique la commissaire responsable de la Société de l’information et des Médias, Viviane Reding. « Parallèlement à cet accord, nous travaillons en coopération avec les pays tiers sur une base bilatérale et dans des forums internationaux comme l’OCDE et l’Union internationale des télécommunications », a-t-elle ajouté. Cet accord a été établi par le réseau de contact des autorités antispam (CNSA), créé à l’initiative de la Commission. Il s’appuie sur l’expérience des services de lutte antispam en matière de coopération transfrontalière. Dernièrement, cette coopération a ainsi permis de poursuivre une organisation utilisant les techniques de « spamming » pour attirer les consommateurs vers des services de communication à tarifs majorés.