Spam, virus et spyware coûtent quasiment 8 milliards de dollars à l’Amérique

En plus d’une capacité de nuisance sans cesse accrue, les pourriels et les
codes malicieux coûtent très cher

7,8 milliards de dollars. D’après une étude réalisée en 2006 par Consumer Reports, une association américaine de défense des consommateurs, il s’agit de la somme qu’ont payé les Américains pour réparer ou changer leur PC envahi par les codes malicieux et autres spams.

L’analyse a mis en lumière et en détail le montant que paie les utilisateurs américains victimes d’attaques en ligne. Une victime de virus a dû débourser 109 dollars tandis qu’une personne victime des spyware a réglé 100 dollars.

Selon l’étude, 1 personne sur 4 est touché par des virus et 1 personne sur 8 est touché par des spywares.

La facture est autrement plus élevée pour les cibles du phishing. Même si le pourcentage d’utilisateurs touchés apparaît bien plus réduit (un usager touché sur 115), ces derniers ont dû dépenser la coquette somme de 850 dollars par personne pour libérer leur machine du phishing. En 2005, les cibles du  » hameçonnage » payaient 165 dollars, soit une multiplication par cinq en à peine un an.

Additionné à l’échelle nationale, l’ensemble de ces chiffres révèle très vite l’ampleur de la menace virale et les dangers qu’elle fait peser sur la bourse des internautes et des entreprises. Les virus coûtent à l’Amérique 5,2 milliards de dollars, les spywares, 2,6 milliards de dollars.

Le phishing, malgré le montant élevé du préjudice par personne qu’il occasionne, ne coûte « que » que 630 millions de dollars au pays.

Et encore. Ces sommes ne prennent pas en compte tous les éléments. Pour être encore plus précis, il faudrait y adjoindre la perte de productivité et les sommes dépensées par les entreprises pour résoudre les problèmes inhérents aux assauts viraux. Les deux sommes précédemment mentionnées s’en trouveraient multipliées par deux.

Il est clair que les Etats-Unis, premier distributeur de spam au monde (19,6% des pourriels envoyés sur la planète) se passeraient volontiers de telles dépenses?