Spécial Cloud : 1- Quel est l’intérêt des architectures Cloud ouvertes?

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Le Cloud Computing change en profondeur notre rapport avec l’informatique. Les options prises en faveur de la standardisation sont sources d’économies. L’Open source y contribue-t-il ?

Entre un large accès à des solutions innovantes, une plus large ouverture des données, une accélération de la consommation et une meilleure maîtrise des dépenses IT, le Cloud Computing se fait une place au soleil et, telle une vague de fond, vient modifier la façon de délivrer les services informatiques et leurs contenus.

Grâce aux technologies et aux services de Cloud Computing, les entreprises souhaitent gagner en flexibilité et en coûts opérationnels. Quelles soient actrices de ce marché ou consommatrices des services dans le nuage, elles souhaitent établir un rapport plus souple et moins  contraignant, dans un environnement ou écosystème moins propriétaire.

Donc, place à la standardisation des solutions et des services IT !

Concrètement, cela se traduit dans le monde du Cloud Computing par l’émergence de standards ouverts, qui offrent l’avantage de cibler des technologies reconnues par tous les acteurs et d’apporter des solutions également « ouvertes », appartenant au monde de l’Open source.  IBM a été de ceux qui ont démontré la pertinence de cette approche permettant de réduire les coûts, en se détachant de solutions propriétaires, tout en bénéficiant de l’appui d’une forte communauté et de ses contributions à l’évolution et l’interopérabilité des solutions.

Choisir ou non OpenStack?

OpenStack, pour rappel, est l’architecture Open source d’administration des infrastructures Cloud – Iaas (Infrastructure as a Service), PaaS (Plateform as a Service) et SaaS (Software as a Service) – qui supportent les solutions applicatives.

Ce choix est stratégique. IBM et d’autres acteurs majeurs de l’univers IT  l’ont fait pour l’ensemble de leurs offres Cloud. Leur adhésion montre que cette plateforme répond aux attentes des utilisateurs qui cherchent, de préférence, des solutions ouvertes, non verrouillées par tel ou tel éditeur,  donc non propriétaires.

C’est également la reconnaissance de l’intérêt d’une communauté active, qui aura été la plus forte et la plus rapide à se déployer dans le monde Open source. C’est la garantie que le développeur trouvera toujours un contact s’il se pose des questions sur l’évolution de ses solutions.

Un autre message est donné aux responsables IT :  les éditeurs qui adoptent cette plateforme Open source sur le Cloud deviennent de facto contributeurs auprès de la communauté OpenStack. À la fois pour produire du code qui va enrichir la solution et les services autour du cloud. Mais également pour adapter, à la plateforme, leur catalogue d’applicatifs et de services et permettre ainsi aux utilisateurs de maintenir leurs solutions à long terme dans l’environnement Open source.

L’ouverture vers l’innovation numérique

Les technologies et services qui émergent actuellement – Cloud Computing, Big Data, analytique, mobilité – sont porteurs d’innovation, moins probablement dans les technologies que dans les usages. C’est cela qui caractérise la révolution actuelle, s’il en est. Certes la technologie reste bien présente et continue d’évoluer, mais c’est surtout la façon de consommer les services IT qui change fondamentalement.

Le Cloud Computing apporte peut-être moins de nouvelles solutions que de nouvelles interfaces pour les exploiter. Par exemple, le nuage est immédiatement accessible et en permanence (en principe), alors que les processus de déploiement d’une infrastructure nécessaire au développement d’un projet sont longs et coûteux dans le monde de l’IT tradionnel.

Ici, pour lancer une application, il suffit de provisionner la ressource dans le cloud, d’y configurer et paramétrer l’environnement applicatif, et de l’utiliser immédiatement. Et ceci en ne payant que les ressources consommées. Pas de délai de commande, de livraison, d’installation, etc. Toute la procédure est censée être automatisée.

Autre exemple, les équipes de développement au sein d’une organisation peuvent, en un seul clic, déployer les composants d’un middleware pour accueillir une application en cours de développement. La structure déployée peut répondre à des critères d’équipement et de performances accessibles en mode locatif, mais sans la déployer physiquement dans l’entreprise.

Sur un service en mode PaaS (Plateforme as a Service), par exemple, les environnements de test peuvent être déployés à volonté, sans  risque de perturber le reste du système d’information. Et la mise en production finale est également simplifiée, exécutable en temps réel.

L’interopérabilité avec l’univers d’un éditeur

L’adoption d’OpenStack se confirme donc comme une voie intéressante pour migrer vers un environnement cloud ouvert, donnant accès à des dizaines de milliers d’applications et de services rendus accessibles, hors des architectures propriétaires. C’est cette interopérabilité et cette ouverture qui deviennent stratégiques.

Aujourd’hui, l’évolution est orientée vers un monde et une économie d’API (interfaces programmatiques). Cette interopérabilité devient vitale entre environnements, applications, services, plateformes, etc. Les API sont de plus en plus au cœur des systèmes d’information, car ils forment une couche disparate d’intermédiation sur laquelle une organisation peut s’appuyer pour accéder, optimiser et enrichir ses solutions.

Pour être efficace, ce monde doit pouvoir s’appuyer sur des environnements ouverts, basés sur des protocoles reconnus. La convergence des standards ouverts et des plateformes open source est donc indispensable pour que ce modèle, de plus en plus répandu, fonctionne.

[A suivre]