Airbus : des puces RFID pour optimiser la maintenance

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L’avionneur européen équipe ses pièces détachées de tags radio-fréquences (RFID) afin d’optimiser le processus (et donc le temps) d’identification et de montage des pièces sur la chaîne d’assemblage.

C’est en 2009 qu’Airbus a commencé à s’intéresser aux atouts des puces RFID pour leur efficacité en matière de gestion de flux et de traçabilité. Le remplacement d’étiquettes code-barre par des radio-étiquettes a débuté sur la chaine de production de l’A350 XWB 2010 avant d’être étendu en 2012 à toutes les chaines de fabrication (sièges et gilets de sauvetage).

En 2013, Airbus lance un appel d’offres pour sélectionner les partenaires avec lesquels il va pouvoir étendre et systématiser l’usage de la technologie au travers du programme « RFID Integrated Nameplates ». Ce programme englobe une soixantaine de sous-traitants impliqués dans la fabrication des avions, et cible également les compagnies aériennes ainsi que les sociétés de maintenance aéronautique.

Tout l’historique des interventions

Fujitsu est retenu à l’issue de cet appel d’offres. Le Japonais est notamment choisi pour le rapport qualité/prix de son offre, ainsi que pour la performance supérieure de sa technologie (distance de lecture d’au moins un 1,50 m, taux d’erreur en lecture égal à zéro). Ses étiquettes RFID répondent aux contraintes spécifiques au secteur de l’aéronautique, comme la résistance dans un environnement non-pressurisé, la légèreté et la réponse dans les gammes de fréquence tant européennes qu’américaines. Le produit est disponible en deux tailles de mémoire : 1 Ko et 8 Ko, ainsi qu’en trois formats physiques. La capacité de 8 Ko permet d’enregistrer l’historique des interventions sur la pièce pendant toute sa durée de vie.

L’apport majeur de la technologie RFID réside dans les gains opérationnels qui découlent notamment du temps d’identification et de montage réduit ainsi que de l’intégration des données aux systèmes de gestion SAP. Ces bénéfices sont particulièrement significatifs dans les phases d’inventaire où les temps d’intervention ne se mesurent plus en heures mais en dizaine de minutes.

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A titre d’exemple, là où il fallait sept minutes entre la phase de réception de la pièce et sa mise à disposition sur la chaine de montage, une minute trente suffit désormais. Multiplié par plusieurs milliers de pièces, cette réduction du temps de traitement joue un rôle important dans les gains de productivité et les gains financiers. En outre, dans des phases de maintenance, les techniciens peuvent trouver rapidement et sans risque d’erreurs les pièces identiques à celles qu’ils doivent remplacer.

La traçabilité que permet l’intégration d’étiquettes RFID a aussi un impact économique sur la gestion des stocks. Ceux-ci sont facilement approvisionnés pour correspondre exactement aux besoins, sans risque ni de rupture, ni de sur-approvisionnement.

Enfin, en aéronautique, la traçabilité est aussi essentielle à la sécurité. La granularité des informations que permet la généralisation des puces RFID contribue à la fiabilité de chaque élément identifié.

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