Spywares et ‘trojans’ sont les outils préférés des ‘hackers’

Les auteurs de codes malicieux sont de plus en plus nombreux à préférer la discrétion des fichiers-espions ou des chevaux de Troie à la force brute des virus

Le cabinet d’étude israélien, Aladdin, met en exergue cette tendance dans son dernier rapport.

D’après cette société, en 2005, la création de fichiers-espions (spyware) a progressé de 213 %. Ces derniers permettent à l’auteur de connaître les habitudes de la cible en matière de paiement en ligne et pour dérober le plus d’information sensible sur le détenteur du poste. Pour ce qui est des chevaux de Troie, qui sont également des fichiers-espions véhiculés par webmails, la progression est toute aussi inquiétante : + 142% Aladdin déclare dans son communiqué que le nombre de spywares est en progression constante. En 2004 on en dénombrait 1.083, 3.389 en 2005. Concernant les troyens, la hausse est tout aussi parlante avec 1.455 chevaux de Troie répertoriés en 2004, et 3.521 en 2005. Cette évolution est intéressante si on la rapproche de l’évolution des virus, et des vers se diffusant par les boîtes mails. Selon les chiffres de la société israélienne ces derniers ne progressent « que » de 56%, de 6.222 codes malicieux en 2004 à 9.713 en 2005. Une étude publiée en septembre 2005 par Aladdin, reposant sur une analyse dans le détail du génotype de 2.000 menaces connues en arrivait à la conclusion suivante : « dans 15% des cas les fichiers-espions dérobent les mots de passe et les frappes des touches. » Pour le vice-président des technologies d’Aladin, Shimon Gruper interrogé par nos confrères de The Register « l’augmentation des spywares montre que les organisations criminelles se tournent de plus en plus vers la cybercriminalité pour réaliser leurs forfaits. » « Les menaces électroniques si elles sont un jeu ou une passion pour certains sont désormais entre les mains de personnes mal intentionnées. Nous devrions continuer à voir proliférer des trojens et des spywares, probablement encore plus vicieux ».