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Annoncé depuis mars dernier, SQL Server sur Linux offrira les mêmes fonctionnalités que son homologue pour Windows. Dans un premier temps, Microsoft avait indiqué que la version pour l’OS libre, attendue pour mi-2017, n’offrirait qu’une partie des fonctionnalités de la mouture pour Windows. L’annonce d’une base de données unique supportant les deux systèmes d’exploitation est évidemment une bonne nouvelle pour les administrateurs, qui n’auront pas à se soucier de la compatibilité de certaines fonctions en cas de passage à Linux.

Si SQL Server pour Linux sera bien la copie conforme de SQL Server 2016, sorti en juin dernier, c’est grâce à un projet de Microsoft Research baptisé Drawbridge, selon Mary Jo Foley, une journaliste qui suit de près la stratégie de Redmond depuis des années. Dans un billet de blog, le premier éditeur mondial présente ce projet comme une « nouvelle forme de virtualisation pour le sandboxing d’applications ». La technologie repose sur un conteneur renfermant un noyau exposé sous forme d’API ainsi que sur Library OS, une version light de Windows fonctionnant comme un jeu de librairies et conçue pour tourner au sein dudit conteneur.

Un seul moteur, deux OS

C’est Drawbride qui permet de faire tourner des applications Windows sur un système hôte comme Linux. La technologie a aussi joué un rôle dans l’arrivée de l’interpréteur de commandes Bash sur Windows 10. On la retrouve donc dans le portage de la base de données de Microsoft sur Linux, une étape qui va lui permettre de concurrencer plus frontalement le leader du secteur, Oracle. « Pour rendre possible SQL Server sur Linux, nous avons créé la SQL Platform Abstraction Layer (SQLPAL) », une couche d’abstraction qui découle de Drawbridge, confirme un porte-parole de Redmond.

La documentation relative à SQL Server pour Linux précise qu’il s’agit « du même moteur de base de données (sur les versions Windows et Linux), avec de nombreuses fonctions et services identiques quel que soit le système d’exploitation ». A ce jour toutefois, un certain nombre de fonctionnalités de SQL Server sur Windows, dont plusieurs assez centrales, restent absentes des versions de test pour Linux (comme la fonction Stretch permettant d’étendre un environnement dans le Cloud, l’authentification Active Directory ou le mirroring). Microsoft précise viser une parité stricte (sauf pour les fonctions étroitement liées à un OS en particulier), mais ne garantit pas que celle-ci sera atteinte au moment du lancement commercial de SQL Server pour Linux, dans le courant de 2017.

A lire aussi :

Microsoft défie Oracle avec SQL Server 2016 for Linux

SQL Server, la base de données étirable dans le Cloud Azure

Photo credit: Thomas Hawk via Visualhunt.com / CC BY-NC

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