SSII : le dg dauphin de Sopra donne sa démission

Casse-tête en perspective pour Pierre Pasquier, pdg âgé de 71 ans: il a reçu
la démission -inattendue- de Claude Decq, dg, donné comme son successeur

Celui qui nous confiait il y a peu « Si c’était à refaire, je ne le referais pas » risque d’avoir quelques migraines. En effet, le dauphin de Pierre Pasquier, p-dg fondateur de la SSII Sopra, a annoncé sa démission.

Claude Decq, directeur général, qui devait prendre les commandes de la société de service, est entré en conflit avec Pierre Pasqier au sujet du calendrier de sa prise de fonctions, selon une porte-parole du groupe, citée par La Tribune.

Pierre Pasquier, 71 ans, a laissé entendre qu’il comptait quitter l’entreprise qu’il a fondée en 1968 d’ici à deux ans. C’est ce délai qui aurait ‘refroidi’ Claude Decq.

Il faudra donc trouver un nouveau dauphin -ce qui n’est pas une mince affaire.

Car ce départ fragilise la SSII qui intéresse de nombreux prédateurs même si Pierre Pasqier a encore récemment déclaré que Sopra n’était pas à vendre.

Le chiffre d’affaires 2006 du groupe, à 897,7 millions, est conforme aux attentes, avec une progression de 18,6 %, et de 8,5 % en croissance organique, ce qui confirme le poids des acquisitions qui alimentent la croissance externe. Le résultat net a progressé de 4,9 % à 44,2 millions.

Le cap des 10.000 employés devrait être franchi rapidement (9.900 au 31/12), mais Sopra accuse un turn-over important. La faute au marché? « Le conseil marche trop bien en ce moment », affirme, le président du directoire de Sopra Group. Recruter comme conserver un employé s’avère délicat, surtout lorsque, phénomène plutôt récent, même les clients recrutent. »

Autre tendance forte, la verticalisation de l’offre. Sopra s’appuie principalement sur les services financiers, qui représentent 30 % du chiffre d’affaires du groupe. Mais aussi sur l’international, qui représente déjà 32 % de son activité.

Le projet 2010 est maintenu. Sur un marché qui devrait progresser de 6 à 7 %, Sopra annonce une progression supérieure, d’environ 10 %, et cible une marge opérationnelle supérieure à 10 %. Faisant preuve de réalisme, Pierre Pasquier préfère cependant jouer la prudence.