SSII : Sopra s'offre Tumbleweed

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Le groupe français devrait débourser 138 millions de dollars

Sopra Group repart en chasse. La SSII française, par le biais de sa filiale Axway annonce l’acquisition de l’américain Tumbleweed Communications. Cette entreprise est spécialisée dans le transfert de fichiers.

Sopra propose 2,70 dollars par action Tumbleweed, soit une prime de 41% sur le dernier cours, ce qui valorise cette dernière à 138 millions de dollars. Tumbleweed s’est engagé à recommander à ses actionnaires d’accepter cette offre.

« Au vu de la complémentarité des activités d’Axway et de Tumbleweed, Sopra Group estime que les synergies dégagées par ce rapprochement se traduiront par une amélioration de la croissance et des marges », lit-on dans le communiqué.

Selon Jim Scullion, le directeur général de Tumbleweed, les deux sociétés sont « naturellement complémentaires » et le regroupement de leurs offres « améliorera les perspectives de croissance ».

De son côté, Christophe Fabre, le directeur général d’Axway, indique que la nouvelle entité « devrait permettre de plus que doubler le chiffre d’affaires d’Axway en Amérique du Nord. »

En 2009, la nouvelle entité devrait générer un chiffre d’affaires de l’ordre de 230 millions d’euros et une marge opérationnelle comprise entre 12% et 15%, souligne le communiqué des deux groupes.

Tumbleweed a réalisé un chiffre d’affaires de 57 millions de dollars US (environ 38 millions d’euros) en 2007. Celui d’Axway a totalisé l’an dernier 145 millions d’euros (218 millions de dollars US), avec une marge opérationnelle de 10%.

En 2007, Sopra a vu ses revenus progresser de 9,4% à plus d’un milliard d’euros, en France la croissance atteint 11%.

Sa filiale Axway a bondit de 12% tandis que le pôle conseil a enregistra une progression de ses activités de 7,1 % en 2007.

« Fort de ces performances, le groupe poursuit aujourd’hui son projet 2010 qui vise à atteindre, en toute indépendance, un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros », soulignait en février dernier le groupe.

Selon le Syntec (qui regroupe 90% des société de services informatiques et éditeurs de logiciels en France), malgré un contexte économique plus que difficile, et les conséquences de la crise des subprimes sur les investissements des banques, l’année 2008 sera « une très bonne année car les carnets de commandes sont pleins »,explique Jean Mounet, président du syndicat. « Le problème de ces entreprises n’est pas dans les contrats mais dans leur capacité à trouver les ressources pour produire des contrats », a-t-il ajouté.