Télégrammes : Stallman veut tuer Facebook, Galaxy S7 coûte 255 dollars, Microsoft accepte toujours les bitcoins, La Défense US mise sur Azure

La fronde contre la loi El Khomri ne faiblit pas, nos télégrammes du soir sont, eux aussi, fidèles au poste.

Richard Stallman veut éradiquer Facebook. Le père du logiciel libre n’est pas connu pour être un homme de compromis. En marge d’une conférence à Montréal, il a indiqué sans ambages : « il faut éliminer Facebook pour protéger la vie privée ! ». Et de donner des explications sur cette sentence : « c’est un service parfaitement calculé pour extraire et amasser beaucoup de données sur la vie des gens. C’est un espace de contraintes qui profile et fiche les individus, qui entrave leur liberté, qui induit forcément une perte de contrôle sur les aspects de la vie quotidienne que l’on exprime à cet endroit ». Une charge de Richard Stallman qui pourrait s’appliquer à d’autres logiciels « privateurs » (Microsoft, Apple). Pour lui, l’objectif est de protéger la vie privée, car sans celle-ci, « sans la possibilité de communiquer et d’échanger sans être surveillé, la démocratie ne peut plus perdurer ».

Le Galaxy S7 coûte 255 dollars à produire. Les analystes d’IHS ont démonté le smartphone de Samsung pour calculer le prix de l’ensemble des composants. On note que l’écran et le processeur sont les éléments les plus onéreux du mobile. Le Snapdragon 820 de Qualcomm est facturé 62 dollars. L’écran super AMOLED de 5,1 pouces coûte 55 dollars. Sur le plan du stockage, les 32 Go du S7 décortiqué par IHS coûtent seulement 7,25 dollars. L’appareil photo avoisine les 14 dollars avec un capteur Sony ou Samsung. Au total, si on ajoute un coût d’assemblage de 5 dollars, la facture totale s’élève à 255 dollars pour un smartphone qui est vendu plus de 670 dollars dans le commerce.

Microsoft rétropédale sur l’interdiction du bitcoin. Hier, l’éditeur avait publié un message, indiquant « Le Microsoft Store n’accepte plus les Bitcoins. Vous ne pouvez plus charger votre compte Microsoft en Bitcoins. Le solde de votre compte restera disponible pour des achats sur le Microsoft Store, mais ne pourra pas être remboursé. » Il semble que la firme de Redmond ait été un peu vite en besogne. Un porte-parole du groupe est venu expliquer que ces informations étaient erronées. Et d’indiquer : « « nous nous excusons pour des informations inexactes qui ont été, par inadvertance, affichées sur une page de Microsoft, actuellement en cours de correction ».

Azure : deux datacenters pour la défense américaine. Azure, c’est du Cloud public, sauf quand le client n’est autre que l’administration fédérale. Microsoft a annoncé une mise à jour de de son Cloud, qui va être enrichi de deux nouveaux datacenters, spécialement dédiés aux besoins du ministère de la Défense US. Ces deux nouvelles ‘régions’ d’Azure sont dénommées US DoD East et US DoD West (DoD étant l’acronyme de Department of Defense). Ces datacenters – dont les lieux d’implantation sur les côtes est et ouest des Etats-Unis n’ont pas été précisés – seront « isolés physiquement » au sein des offres Cloud dédiées au gouvernement américain, a expliqué le premier éditeur mondial. Avec cette infrastructure – les contrats devraient suivre -, Azure répond à l’accord qui lie AWS, son principal concurrent dans le Cloud, à la CIA (un contrat de 600 M$). En parallèle, Microsoft a également confirmé l’ouverture (en preview) de sa région allemande, pour laquelle l’éditeur s’est allié à T-Systems. Cette région repose sur deux datacenters, situés à Magdebourg et Francfort.

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