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Start-up : le Français FinalCad lève 20 M$ pour s’internationaliser

Finaliste du trophée des start-up du numérique, organisé au début de l’été par le CXP avec Silicon.fr, FinalCad lève 20 millions de dollars (17,8 millions d’euros) auprès des fonds français Serena Capital, Caphorn Invest et Aster Capital. Objectif affiché : accélérer le développement international de cette société fondée en 2011. FinalCad prévoit ainsi de faire passer ses effectifs de 70 à 150 collaborateurs à fin 2017. La start-up affirme également viser un chiffre d’affaires de 100 millions de dollars à l’horizon 2017.

Les promesses de la solution de FinalCad sont de deux ordres. D’abord, l’application mobile que propose la société doit déboucher sur des gains de productivité immédiats, en évitant les doubles saisies d’information qui se révèlent très consommatrices de temps pour les conducteurs de travaux. FinalCad assure que son application mobile permettrait d’économiser 2 à 3 heures de travail par jour à ces professionnels.

Sur ces fondations, FinalCad greffe des applications analytiques dans le Cloud. « On crée ainsi une mémoire de l’ouvrage pour proposer des analyses prédictives aux entreprises du bâtiment, détaille Aurélien Blaha , le directeur marketing de FinalCad. Il s’agit par exemple de déceler les défauts récurrents revenant de projet en projet, afin de les gommer, ou ceux apparaissant à chaque étage d’une tour, afin de les anticiper et d’améliorer la productivité du chantier à mesure que le bâtiment se construit. » Sur un ouvrage de ce type, via l’amélioration continue de ses processus d’étage en étage, Vinci est ainsi parvenu à réduire le nombre de défauts de 50 % entre le début et la fin de l’ouvrage.

« Changer la façon de construire »

De gauche à droit : Joffroy et Jimmy Louchart, David Vauthrin.

FinalCad a été lancé par trois co-fondateurs, deux frères (Jimmy et Joffroy Louchart) et un de leurs amis d’enfance (David Vauthrin). L’idée de départ – une application mobile pour les conducteurs de travaux – naît d’un constat simple : le manque de transfert de compétences dans le bâtiment. « Depuis un demi-siècle, l’industrie de la construction a vu sa productivité baisser, là où celle des autres industries a progressé. Nous avons bâti Finalcad avec l’ambition de changer la façon de construire ; cette levée de fonds nous permet de poursuivre dans cette voie, en développant des produits toujours plus performants et en intensifiant notre développement international tout en ouvrant la société à d’autres secteurs », détaille Jimmy Louchart, le président de la société. En plus de se renforcer en Europe et en Asie, la start-up espère profiter de l’arrivée d’argent frais pour étendre sa solution à toutes les activités des géants du BTP (construction, mais aussi énergie et concessions), ainsi que pour enrichir son offre de technologies d’intelligence artificielle (pour la reconnaissance automatique des objets du bâtiment) ou de réalité augmentée (pour le lien avec les maquettes numériques).

Après s’être développée sur fonds propres pendant 3 ans, la start-up a déjà levé 2,1 millions d’euros en 2014. La jeune société vient de s’implanter à Singapour, dans la foulée de sa participation à la construction d’un stade dans la cité État. L’internationalisation de FinalCad est déjà en bonne voie puisque la société réalise 30 % de son chiffre d’affaires (3 millions d’euros en 2015) hors de nos frontières, grâce à ses grands clients. Emmené dans les valises de Vinci, le n°4 mondial, de Bouygues ou Eiffage, FinalCad a pu étendre sa présence à des chantiers dans 30 pays différents.

La société base son modèle économique sur une approche Saas, avec des offres d’abonnement (incluant application mobile et analytique dans le Cloud) variant en fonction du nombre de mètres carrés de l’ouvrage (de 20 cents à 2 euros par mois par mètre carré).

A lire aussi :

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