STMicro : résultats dans le rouge et accord R&D avec IBM

La provision des charges de restructuration a lourdement pesé sur les
résultats trimestriels du groupe franco-italien de semi-conducteurs

STMicroelectronics, le fondeur franco-italien, a publié pour le deuxième trimestre un résultat nettement en retrait, avec un chiffre d’affaires en recul de -3 % à 2,418 milliards de dollars, en dessous des attentes, et surtout une perte nette de -758 millions de dollars ou -88 cents par action.

Ce plongeon dans le rouge trouve sa justification dans les charges de restructuration du groupe, 906 millions de dollars, qui ont noyé le redressement des activités de STMicro dans le numérique grand public et le sans fil.

Sur la même période de 2006, le groupe de semi-conducteurs avait affiché un bénéfice net de 168 millions de dollars et un BPA de 18 cents ! Donc, même sans les charges de restructuration, le bénéfice net de STMicro se serait de toute façon inscrit en repli, de -16 % à 139 millions de dollars pour un BPA de 15 cents.

La marge brute du groupe, pénalisée par le marché des mémoires, a également reculé, à 34,7 %, ce qui sera peu apprécié, même si par rapport au premier trimestre elle a légèrement progressé.

Pour le trimestre en cours, STMicroelectronics mise sur une progression séquentielle de son chiffre d’affaires et de sa marge brute.

R&D : STMicro et IBM vont collaborer STMicro et IBM ont signé un accord de collaboration sur la recherche dans le développement de futures technologies pour la fabrication des prochaines générations de semi-conducteurs.L’accord porte sur les technologies CMOS en 32 et 22 nanomètres (nm) et sur les wafers en 300 mm.Il prévoit en particulier l’échange et le déploiement de chercheurs sur les sites de R&D des deux protagonistes. Ainsi, une équipe de chercheurs de STMicro rejoindra ceux d’IBM à East Fishkill (Etat de New York), tandis que des chercheurs d’IBM rejoindront le centre de Crolles (Grenoble).Au moment où l’accord Crolles2 (STMicro reste, Freescale est en balance et NXP a abandonné) bat de l’aile, c’est une bonne nouvelle pour la recherche française.