STMicroelectronics dans le rouge

Le fondeur est plombé par sa participation dans Numonyx

Le fondeur franco-italien a commencé à souffrir du ralentissement de la demande mondiale ; Au 3e trimestre, le groupe affiche une perte nette de 289 millions de dollars contre un bénéfice de 187 millions il y a un an. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un bénéfice net de 133 millions de dollars. Dilluée par action, la perte nette s’inscrit à 32 cents par action contre un bénéfice par action à 20 cents un an auparavant.

De son côté, le bénéfice d’exploitation a chuté de plus de 69%, à 55 millions de dollars tandis que le chiffre d’affaires a progressé de 5,1%, à 2,696 milliards de dollars. A périmètre comparable, la progression est de 10,9% par rapport au troisième trimestre 2007. La marge brute atteint 37,2%.

Ce passage dans le rouge s’explique par de lourdes charges de restructurations dont 344 millions liés à sa participation dans Numonyx, explique le groupe. STMicroelectronics annonce également 24 millions de dollars de coûts de restructuration, dépréciations et charges ponctuelles à caractère durable.

Comme quasiment tous les géants du secteur, STM revoit ses ambitions à la baisse pour le reste de l’année. Le groupe prévoit désormais une progression du chiffre d’affaires net « comprise entre 6,2% et 8,6% »à périmètre comparable, c’est-à-dire en excluant le pôle mémoires flash dont le groupe s’est séparé fin mars et les activités sans fil du néerlandais NXP qu’il vient de racheter. En juillet, STM visait une croissance à deux chiffres des ventes en 2008, autour de « 10%, soit plus du double du marché ». Pour le seul quatrième trimestre, STMicro table sur un chiffre d’affaires compris « entre un niveau stable et une baisse de 8% » par rapport au troisième trimestre 2008.

« Même si ST a réalisé de très bonnes performances au cours des neuf premiers mois de l’exercice 2008, nous ne sommes pas à l’abri des défis majeurs auxquels l’économie mondiale doit faire face aujourd’hui », commente Carlo Bozotti, cité dans le communiqué. « Nous sommes bien positionnés sur nos marchés clés (…), mais nous sommes confrontés au ralentissement en cours de notre industrie », ajoute-t-il, précisant que « diverses mesures » avaient été prises et la charge de production des usines réduite.