Stockage: les atouts des disques SATA, selon HDS

Roger Turner, directeur marketing de Hitachi Data Systems EMEA, fait le point sur un débat qui anime les responsables du stockage des données: faut-il se fier aux disques SATA (Serial attachment, en série)

Les disques de stockage connectés en mode « série » présentent des avantages face aux disques en attachement parallèle : mise en file d’attente des commandes, extractibilité à chaud, bande passante plus élevée -autant d’atouts par rapport à la technologe’ATA, ce qui rend cette technologie plus appropriée pour certaines applications de l’entreprise, notamment pour le stockage sur les environnements de milieu de gamme, lesquels jusqu’à présent nécessitaient des disques SCSI ou Fibre Channel.

Fort séduisante pour les entreprises, la solution SATA n’en présente pas moins certains risques, et soulève certaines objections. Certes, elle répond bien à la pression que subissent les départements nformatiques: stocker toujours plus de données, et au moindre coût. Mais, cette technologie de rêve, ou presque, peut se transformer en cauchemar, comme l’explique Roger Turner, directeur marketing hardware EMOA d’Hitachi Data Systems. « Bon marché, efficace et extrêmement populaire: le miracle ATA tient dans ces adjectifs! Lorsqu’un commercial tout sourire tient ce discours à ses clients, il peut légitimement les aider à retrouver le sommeil! Car, en théorie, il a raison. Mais est-ce toute la vérité ? Cette superbe technologie peut, dans certains cas, virer au cauchemar« . La plupart des départements informatiques ont déjà vécu un réveil post-ATA particulièrement douloureux. Or, c’est nullement la faute du disque, pas plus que celle de l’acheteur. Le seul vrai coupable, l’ennemi familier, c’est la pression commerciale, déclare Roger Turner. L’obligation sempiternelle de mettre à disposition toujours plus d’informations, plus riches, pendant plus longtemps, la contrainte de se conformer à la législation sur la sauvegarde des données, et la nécessité de prendre en compte des risques croissants ont amené nombre de responsables informatiques à adopter la solution des disques ATA (Advanced technology attachment). Eprouvée depuis 15 ans, cette technologie ATA bénéficie d’une aura due à ses bonnes performances sur la quasi totalité du parc PC. Aujourd’hui, cette nouvelle génération Serial ATA (Serial Attachement ATA) se répand et offre une foule d’avantages. Elle sonne le glas de l’ATA en connexion parallèle. Car elle permet aux fabricants de PC de réaliser de larges économies d’échelle en termes de consommation d’énergie, de production de chaleur, etc. On la donne déjà gagnante. Oui, mais est-elle destinée à un déploiement de grande envergure ? Un outil pour chaque tâche Certains commerciaux, soucieux de leurs commissions, ne diront pas la vérité: tout dépend de la façon dont on l’utilise. Les disques ATA sont des outils dédiés à un objectif précis. Dans les PC, le disque dur est utilisé chaque jour sporadiquement et pour des périodes relativement brèves. Les disques ATA ont été conçus pour des applications de stockage ne necessitant qu’une faible fréquence d’accès aux données. Toutefois, dans la plupart des entreprises, il faut fréquemment (et concurremment) accéder à la plupart des données. Ce type de demande ‘industrielle’ nécessite des disques plus robustes et pérennes, tels ceux équipés d’interfaces Fibre Channel ou SCSI (parallèle ou série). Ceux-ci ont été conçus à l’origine comme des solutions robustes pour un usage intensif; ils s’avèrent les outils les mieux appropriés. Or la technologie ATA constitue une bonne solution de stockage peu coûteuse, surtout pour réaliser des tâches demandant peu d’accès disque, comme par exemple l’archivage. L’essentiel des données à faible valeur, avec une faible priorité, s’archivent traditionnellement sur bande et se conserve hors site: on peut les stocker de façon sûre et bon marché sur des disques durs ATA. Au bon outil, la bonne tâche Le cauchemar commence lorsque le fournisseur veut absolument placer ses disques ATA: il n’a que cette solution disponible et songe d’abord à son chiffre d’affaires. Or, il y a des applications qui s’en accommodent très mal. Et même si l’on a introduit ATA dans l’entreprise pour l’application qui lui convient, il y a toujours le risque d’utiliser ces disques en dépannage lors d’un dépassement de capacité pour d’autres applications. C’est ainsi que des disques ATA se trouvent finalement employés à stocker des données vitales chaque fois qu’on a besoin d’espace disque. C’est une erreur, car les pannes ne sont pas rares, et le risque de tout perdre existe! Car les disques ATA n’ont pas été conçus pour fonctionner 24H/24 , 7j/7. Que faire ? Rappelons que deux entreprises sur trois qui souffrent d’un plantage majeur disparaissent dans les 18 mois suivant l’incident. Le responsable informatique peut décider de jouer la sécurité absolue et de s’équiper d’une solution hyper robuste de type Fibre Channel. Mais c’est peut-être dépenser inutilement de l’argent que l’on pourrait investir sur de meilleurs outils d’administration, par exemple. La solution préconisée par Roger Turner, c’est de mélanger disques SATA et disques Fibre Channel ou SCSI. Hitachi Data Systems facilite ce ‘mixage’: il propose des tiroirs de disques SATA intégrables sur ses armoires Thunder, ces disques étant réservés à des tâches ne nécessitant qu’un faible accès aux données, de l’archivage par exemple. Bref, tout est une question de bon dosage et, une fois de plus, de planification rigoureuse des besoins et des ressources les plus adéquates. Quoi qu’il en soit, ne disons plus: «Vade retro, SATA !»