Stockage objets (2) : une architecture adaptée pour stocker et protéger de grands volumes de contenu numérique

La suite de l’avis d’expert de Laurent Fanichet, Responsable Marketing Produit – Big Data pour la zone EMEA/APAC de Quantum. Après la critique du RAID, il nous invite à partager sa vision du stockage objets.

Après avoir évoqué les problématiques du stockage de données et les limites de la technologie RAID (lire « Stockage objets (1) : problématiques et limites de la technologie RAID« ), Laurent Fanichet nous décrit le stockage objets.

Le stockage objets, gage d’évolutivité et de souplesse

Le stockage objets propose une approche fondamentalement différente fondée sur un espace de noms composé de paires clé/valeur. En utilisant un espace de noms plat et en dissociant l’adressage des données de leur stockage physique, il confère plus de souplesse dans le choix du mode et du lieu de stockage et de conservation des données. Et parce que le stockage objets exploite les capacités de montée en charge (scale-out) des réseaux IP, cet adressage peut prendre en charge une extension illimitée des jeux de données numériques.

Les codes à effacement assurent une protection efficace des données

Le stockage objets utilise des algorithmes faisant appel à des codes à effacement pour assurer l’intégrité des données transmises en continu dans le cadre des communications spatiales. Le codage à effacement transforme les objets de données en une série de codes. Ceux-ci sont ensuite répartis entre un grand nombre de dispositifs de stockage, qui peuvent être des disques indépendants, des nœuds de stockage réseau ou tout autre média de stockage. Chaque code est unique et un sous-ensemble de codes aléatoire peut être utilisé pour restituer les données.

Une plus grande variété de règles de protection

La protection des données à l’aide de codes à effacement s’exprime par une politique de durabilité qui prend la forme d’un ratio de deux nombres : le nombre minimum de codes entre lesquels les données sont dispersées, et le nombre maximum de codes qui peuvent être perdus sans que cela affecte l’intégrité des données.

Une migration plus aisée vers les nouvelles technologies de stockage

Les algorithmes utilisant des codes à effacement qui distribuent les données pour les protéger simplifient également la migration vers les nouvelles technologies de stockage. Le remplacement des disques par les administrateurs est très simple et le stockage objets redistribue automatiquement les données sans interruption de l’accès utilisateur.

Une dispersion géographique aisée

Les codes pouvant être répartis sans réplication entre des sites dispersés géographiquement, le codage à effacement assure une protection contre les pannes affectant un disque, un nœud, voire un site complet, sur un seul système évolutif, contrairement à la technologie RAID. En outre, les algorithmes peuvent appliquer des politiques de durabilité différentes au sein d’un même système de stockage objets.

Stockage objets et accès aux données

Le stockage objets s’appuie sur des identifiants uniques (object ID) pour l’adressage des données, et notamment sur les applications qui préservent leur propre mappage des identifiants d’objet. Cela complique énormément le partage des données entre les applications, sauf si celles-ci sont écrites spécifiquement pour partager ce mappage. Les utilisateurs ne peuvent pas accéder directement aux données en parcourant une structure de fichiers et de dossiers, mais ils doivent passer par les applications qui préservent le mappage.

Stockage objets avec accès partagé aux fichiers et aux objets des applications

Une technologie de stockage objets plus sophistiquée permet de partager le stockage entre les clients du système de fichiers et les applications conçues spécifiquement pour utiliser le stockage objets : le pool de stockage peut être partagé entre les architectures, et les applications dont l’accès au système de fichiers traditionnel est limité, peuvent partager des données avec des applications écrites spécifiquement pour l’accès au stockage objets via HTTP. Cela garantit une accessibilité aux données aussi large que possible dans l’entreprise.

Stockage objets pour les bibliothèques numériques

Parce qu’il est évolutif, sûr, économique et permet d’accéder rapidement aux données à partir de plusieurs sites, le stockage objets est une solution idéale pour stocker des importants volumes de contenus numériques..

Stockage objets pour les archives actives

Pour les archives en ligne accessibles à la vitesse du disque, le stockage objets peut être intégré directement à un gestionnaire de contenus multimédias ou à une autre application de bibliothèque numérique via son interface Cloud basée sur HTTP. Il peut aussi être déployé avec une couche « système de fichiers » qui permet aux applications et aux utilisateurs d’accéder au contenu via l’arborescence de répertoires et de fichiers habituelle.

Le faible temps d’attente du stockage objets rend les durées de restauration plus prévisibles qu’avec les archives sur bande. Bénéficiant d’un accès plus rapide et plus direct, les équipes de production peuvent exploiter facilement les ressources numériques pour monétiser le contenu ou le mettre à la disposition des partenaires de distribution et des abonnés.

Stockage objets et stockage multi-niveau basé sur des règles

Les stratégies de stockage basé sur des règles font appel à l’automatisation pour faire migrer les données entre les niveaux de stockage, en fonction des performances des données et des besoins d’accès. Il est possible de définir des règles pour simplifier le processus et automatiser la migration en fonction de la dernière date d’accès, du type, de la taille ou de l’emplacement des fichiers.

Parce qu’il propose l’accès à la vitesse du disque, le stockage objets déployé en tant que niveau d’archivage actif dans un environnement de stockage multi-niveau peut permettre aux sites de réduire considérablement leur capacité de stockage primaire.

Conclusion

Le stockage objets est nouveau pour les professionnels de l’audiovisuel, mais il est déployé dans le secteur des communications depuis des années et forme l’épine dorsale du Cloud. Combinant des fonctionnalités d’archivage à long terme ‘near-line’ sûres et rapides et la dispersion géographique, il répondra parfaitement aux besoins de ces professionnels, dès aujourd’hui et dans les vingt prochaines années.


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