Streaming musical : l’Europe va ouvrir une enquête contre Apple

Après avoir étudié les griefs de Spotify au sujet de l’App Store, la Commission européenne va ouvrir une enquête antitrust dans les prochaines semaines.

Quelle que soit l’application payante publiée sur son App Store, Apple se reverse 30% des revenus générés par la dite application.
C’est le cas notamment pour Spotify, et le service de streaming musical a alerté la commission européenne il y a quelques semaines sur une pratique qu’il estime « anti-concurrentielle ».

Pourquoi ? Tout simplement parce que Apple Music, concurrent de Spotify, mais aussi de Deezer, n’est pas pénalisé par cette commission.

Une enquête antitrust contre Apple et son App Store

Selon le Financial Times, la requête de Spotify a visé juste puisque le quotidien économique rapporte que la commission européenne va ouvrir une enquête dans les semaines à venir.

Après avoir examiné la plainte et interrogé les clients, les concurrents et d’autres acteurs du marché, la commission de la concurrence de l’UE a décidé de lancer une enquête antitrust officielle sur le comportement d’Apple » expliquent trois personnes proches de l’enquête.

 

Du côté d’Apple, la ligne de défense est claire : l’App Store est une boutique d’applications sécurisée et populaire, et que cette valeur ajoutée à un coût.

Apple attaque le modèle économique de Spotify

Nous avons approuvé et distribué près de 200 mises à jour d’applications au nom de Spotify, ce qui a permis de générer plus de 300 millions de téléchargements de l’application Spotify.

 

La seule fois où nous avons demandé des ajustements, c’est lorsque Spotify a tenté de contourner les règles qui s’appliquent à toutes les autres applications. » s’était défendu la firme au lendemain du dépôt de plainte.

 

Avant d’attaquer Spotify sur le coeur de son modèle économique : « Sous la rhétorique, le but de Spotify est de gagner plus d’argent avec le travail des autres. Et ce n’est pas seulement sur l’App Store qu’ils essaient de mettre la pression, mais aussi des artistes, des musiciens et des auteurs-compositeurs. »

Des arguments qui n’ont semble-t-il pas convaincu les experts de la concurrence à Bruxelles.