Succès de l’introduction en bourse de Neuf Cegetel

Le prix d’introduction représente le maximum de la fourchette prévue.
L’opération a été souscrite 15 fois

C’est le grand jour pour Neuf Cegetel, premier opérateur télécom alternatif derrière France Télécom et troisième FAI français derrière Free et Orange. Le groupe, contrôlé par Louis Dreyfus et SFR fait son entrée ce mercredi à la Bourse de Paris. Et le départ est tonitruant. Le prix de l’offre a été fixé à 22,08 euros par action, soit le haut de la fourchette du prix qui avait été fixée entre 19 et 22,08 euros. L’offre a été sursouscripte environ 15 fois. Dans les premières cotations, l’action s’adjuge plus de 7% pour terminer en hausse de 4,44% à la clôture. L’IPO est donc un succès.

Euronext a fait état mardi d’une très forte demande pour le placement de titres, celle des investisseurs institutionnels étant plus de 16 fois supérieure à l’offre qui leur était réservée.

La taille totale de l’opération se monte donc à environ 818 millions d’euros représentant un flottant d’environ 18,5%, avant exercice de l’option de sur-allocation, et d’environ 911 millions d’euros si l’option de sur-allocation était intégralement exercée.

La plus grande partie des actions mises en vente provient d’actionnaires financiers comme Suez qui vient de vendre ses 11,88% réalisant une belle plus-value de 269 millions d’euros.

L’objectif de cette introduction est notamment de lever des fonds afin d’assurer le rachat d’AOL France qui permettra à Neuf Cegetel de rattraper son grand concurrent Free. Cette acquisition est évaluée à environ 290 millions d’euros.

« L’opération a été souscrite quinze fois. Alors que beaucoup d’introductions ont été reportées ou se sont faites dans le bas de la fourchette ces derniers mois, cela dénote une bonne dynamique pour Neuf Cegetel. Cette opération va nous permettre d’accroître la visibilité de l’entreprise alors que nous lançons tous les mois de nouveaux services et nous donner les moyens de poursuivre notre progression », explique Jacques Veyrat, président de l’opérateur.

Les analystes financiers soulignent la dimension spéculative du titre compte tenu des éventuelles velléités de SFR de prendre le contrôle total de Neuf.