Sun poursuit la publication de ses codes sources

Il y a deux semaines, l’éditeur offrait à la communauté du libre, le code source de l’OS Solaris. Prise dans cet élan de générosité, Sun Microsystems ne compte pas s’arrêter en si bon chemin

Le fabricant californien d’ordinateurs de réseau a l’intention de doper ses ventes. Pour cela, il a décidé de partager une partie de son savoir-faire, notamment en matière de « software ». Après avoir ouvert Solaris, la société annonce qu’elle va partager le code source de son système d’application serveur Java : Platform Edition 9. Ce dernier est particulièrement utilisé pour la mise en place des services Web, permettant le bon fonctionnement des applications universelles comme le paiement en ligne. En rendant ces applications gratuites pour les développeurs qui écrivent les programmes et rendent possibles les services Web, l’objectif de la firme est d’augmenter le nombre de personnes travaillant à l’amélioration de ces programmes. Une vision que partage Stephen O’Grady, analyste pour Red Monk: il a déclaré à Reuters : « Si Sun s’oriente vers l’Open Source c’est principalement pour permettre à ces programmes d’être développés plus rapidement grâce au potentiel de la communauté du libre en la matière » La société a pris de plein fouet l’explosion de la bulle Internet au début 2001. Et elle a mis plus de temps pour se remettre en selle face aux géants comme IBM, Dell ou Hewlett Packard. Les deux secteurs d’activité de Sun qui ont le plus souffert de cette récession sont les services financiers et ceux de télécommunications. Mais nuances concernant Java… Si Sun Microsystems confirme son intérêt pour l’Open Source, le groupe n’envisage pas pour autant de fournir tous ses secrets à tout le monde. Et notamment ceux concernant « Pour Java, nous avons déjà posé le principe d’une implémentation ‘Open Source’ de Java, mais le code source de Java en tant que tel n’a pas de raison à être Open source: il est réservé aux partenaires, aux développeurs Java. Ils sont un millier dans le monde, dont un grand nombre de firmes françaises, vous le savez (Axalto, Gemplus…). Nous limitons l’accès aux ‘runtimes’ Java, un accès limité à un cercle de développeurs, plutôt large. Il existe un vrai processus communautaire de Java, intéressant, original, avec une volonté très forte de compatibilité, d’interopérabilité ». Il y aurait à l’heure actuelle 2,5 milliards d’équipements électroniques qui utilisent le langage Java, dont plus de 700 millions de téléphones portables. On estime qu’il y a près de 4,5 millions d’informaticiens qui travaillent à l’amélioration de ce langage.