Sun réaffirme sa stratégie d’ouverture: AMD et Linux

A Paris, dans son centre vitrine avenue d’Iena, le constructeur a ré-itéré son argumentaire pro AMD et pro Linux, sans renoncer à ses Ultra Sparc. Au contraire, puisque l’Ultra Sparc IV (‘Niagara’) est officiellement livré -sans Solaris 10

Décidément, il faut être souple, pardon agile! Tandis que HP ne jure que par le processeur Itanium ( »

le seul, le vrai 64 bits« ), Sun Microsystems réaffirme sa volonté d’ouverture: architectures Intel x86 ou AMD Opteron cohabitent avec celle des Ultra Sparc III et IV… Sun Microsystems France a récapitulé les annonces: – suite à son accord avec AMD (17 novembre 2003), Sun introduit un serveur à partir de 3.000 euros, le Fire V20z, utilisant le processeur Opteron 200. « Il permet la transition du 32 bits au mode 64 bits (jeu d’instructions)« .Avec 16 Go de capacité mémoire RAM, il concurrencerait l’eServer 325 d’IBM, le PE1750 de Dell et le DL360 G3 de HP. – deux nouveaux serveurs « lames » (blade): le Fire B 1600, bi-processeur AMD Athlon (2 GHz, 2 ou 4 Go RAM) et, autour du Xeon d’Intel, le B200x, à partir de 4.100 euros. Ces « boîtiers serveurs » s’intègrent dans des châssis quasi universels, puisque, sous Java Enterprise System, ils accueillent des « lames » Sparc, AMD, Intel… – annonce de 5 modèles UltraSparc IV, dont certains supportent jusqu’à 12 processeurs, à 2 GHz: les E2900, 4900 et 6900, et E 20K et 25K. Ces « Niagara » (nom de code), sont à « double coeur » (dual core, multithreading – technologies SMT/ CMT). Par définition, ce sont des « supporters » du système Solaris (8 et 9). Compatibilité ascendante oblige: il est possible de les associer à des unités UltraSparc III. Ils bénéficient de fonctions, souvent préventives: détection automatique de pannes, déconnexion des éléments défectueux, reconfiguration automatique… – Solaris 10 est confirmé pour l’automne 2004. En attendant, « Software Express pour Solaris 9 » apporte des fonctions nouvelles, notamment le découpage des plates-formes systèmes en « containers », sous-ensembles des « domaines », « électroniquement isolables » par carte processeur. C’est la « virtualisation de serveurs sécurisés » – Java Entreprise System ou Linux: Sun propose des licences Java illimitées, à « 100 dollars par employé » (lire, par ailleurs, l’article sur Java 1.5). Côté client, Java Desktop System est proposé à 50 dollars/ employé (ou en licence par poste). Les développeurs ne sont pas oubliés, avec la suite de Java Studio Creator, Studio Entreprise, et Expert Java NetBeans 3.6. Linux est disponible dans la distribution Red Hat 2.1. Et SuSE arrive… Un credo AMD, anti-Itanium d’Intel

Sun Microsystems ne fait pas mystère de ses choix, face à HP: pas question d’adopter le processeur 64 bits Itanium d’Intel, dont HP fait son fer de lance (ou de ‘lame’…) pour les années à venir (

lire par ailleurs). « L’Itanium implique une rupture technologique. Avec AMD, nous avons une base 32 bits pouvant migrer (à partir d’un format d’adressage sur 40 bits en réalité) vers le 64 bits« , nous explique un responsable de Sun Microsystems France. Sun ne le cache pas: il s’agit de porter les quelque 14.000 applications Solaris existantes dans le monde sur des systèmes AMD! Bref, à ce jour, Sun ne jure que par AMD, en particulier l’Opteron en version bi-processeur (dans l’attente des modèles 250) . Le processeur AMD Opteron sera-t-il limité à du calcul scientifique? Non: des applications « banque, finance » vont en tirer parti. Cependant, les serveurs Intel x86 représentent bien une part des ventes: avec 8.000 serveurs installés, ces machines Sun-Intel ont réalisé 10% du chiffre d’affaires ces derniers trimestres.