Support de XP : Microsoft a bien baissé drastiquement ses prix

Confirmant des informations que publiions en exclusivité ce lundi, nos confrères de Computerword expliquent que Microsoft a ramené à 250 000 dollars maximum l’année de support supplémentaire de XP. Une façon d’éviter toute mauvaise pub en cas de faille majeure de sécurité sur l’OS.

Confirmant des informations que nous dévoilions en début de semaine, nos confrères de Computerworld, aux Etats-Unis, expliquent que Microsoft a drastiquement baissé les tarifs de son support personnalisé de XP pour les entreprises. Signé pour un an, ce contrat permet aux organisations qui n’ont pas pu migrer à temps – Windows XP n’est officiellement plus supporté depuis le 8 avril – de bénéficier des patchs de sécurité et de correctifs contre un tarif forfaitaire. « Je pense que Microsoft a changé ses prix parce qu’il a considéré que trop peu de ses clients adoptaient le programme, et qu’il avait peur des ramifications qu’aurait toute faille Windows XP », explique à nos confrères Daryl Ullman, co-fondateur de Emerset Consulting Group, une firme spécialisée dans le conseil aux entreprises lors des négociations sur les licences logicielles.

Emerset fait d’ailleurs état d’un de ses clients ayant repoussé une offre de Microsoft de 2 M$ pour un an de support sur 10 000 postes sous XP. Bien lui en a pris puisque quelques jours plus tard l’éditeur revenait avec une nouvelle proposition… à 250 000 $. En France, comme nous le révélions dès lundi, le CRiP (Club des responsables d’infrastructure et de production, rassemblant les responsables IT de plus de 270 grandes entreprises et administrations françaises) a obtenu des conditions similaires pour ses adhérents, dès 750 postes concernés. Le fruit d’un peu plus d’un an de dialogue, selon le vice-président du CRiP.

250 000 $ maximum

Cette politique de support à tarifs accessibles apparaît comme un virage majeur pour Microsoft. Fin 2012, début 2013, ce dernier avait tenté de mettre en place un modèle bien plus coûteux, sur la base de 200 $ par poste et par an, avec un maximum à 5 millions de dollars. Selon les sources de nos Computerworld, ce modèle de tarification au poste reste en place, mais Microsoft a ramené la facture maximale à 250 000 $. Des conditions alignées sur celle qu’a pu négocier le CRiP, selon nos informations.

Michael Silver, un analyste de Gartner, confirme que plusieurs clients de son cabinet d’études ont reçu des propositions similaires de la part de Redmond au cours des dernières semaines. Gartner conseille aux entreprises ayant signé un accord de support personnalisé aux conditions antérieures de recontacter Microsoft pour renégocier ce contrat et bénéficier des nouveaux tarifs.

Selon les dernières statistiques de NetMarketShare, Windows XP occupe 27,7 % du parc mondial de PC. Il flirtait encore avec les 38 % en mai dernier. Pour les entreprises, la migration fait émerger des enjeux complexes : compatibilité d’applications métier ou industrielles, coût du projet sur des parcs importants… Sans oublier les cas particuliers comme les distributeurs de billets : en janvier, un article de BusinessWeek estimait que 95 % de ces 2,2 millions de machines dans le monde fonctionnaient encore sous l’OS vieillissant. Et seule une sur trois aurait migré dans les délais prévus, d’après une étude de NCR. Selon Reuters, de très nombreuses banques ont négocié avec Redmond l’extension du support de XP sur leurs distributeurs.

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