Suspicion d’entente illicite sur le marché de gros de l’interconnexion Internet

Les dés seraient pipés sur le marché de l’interconnexion Internet. C’est du moins ce que pense la Commission européenne, qui a diligenté plusieurs perquisitions.

Le marché de la connectivité Internet n’est pas à l’abri des dérives. Ainsi, la Commission européenne a décidé de se pencher sur un possible abus de position dominante sur le marché de gros de l’interconnexion Internet.

Bruxelles a confirmé avoir lancé dans la journée du 9 juillet une série de perquisitions au sein de groupes télécoms comme Orange, Deutsche Telekom et Telefonica, rapporte ITespresso.fr.

En l’état actuel, il s’agit de récupérer des éléments de preuve étayant les soupçons, mais aucune enquête officielle n’est lancée.

L’interconnexion assurée par les opérateurs est « cruciale pour le fonctionnement d’Internet et pour la capacité des utilisateurs finaux à accéder aux contenus avec la qualité de service requise. Et ce, quelle que soit la localisation du fournisseur », estime la Commission européenne dans sa communication.

Sérénité affichée chez Orange

Dans cette initiative antitrust, Bruxelles évite de transmettre les noms des opérateurs concernés.

Mais Orange (France) et Deutsche Telekom (Allemagne) ont confirmé les perquisitions à leurs sièges sociaux. Selon Reuters, Telefonica (Espagne) était également concerné.

« Orange fait actuellement l’objet d’une enquête de la part des services de la Commission européenne. Les agents de la Commission visitent plusieurs sites du groupe. L’inspection dans nos locaux peut durer quelques jours », a déclaré un porte-parole d’Orange.

« Orange coopère pleinement avec les agents de la Commission européenne et à ce stade les pratiques d’Orange ne sont pas incriminées. Nous envisageons donc sereinement les suites de cette affaire. »


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