La semaine dernière, l’État a insufflé 75 millions d’euros dans le consortium cloud réunissant la Caisse des Dépôts et Consignations, Orange et Thales. Sylvain Quief, directeur des opérations centrales du programme cloud computing d’Orange Business Services, est revenu avec nous sur cette annonce.
Comment accueillez-vous le financement de l’État de 75 millions d’euros dans le consortium cloud auquel vous participez avec Thales ?
Nous nous réjouissons évidemment de la décision de l’État. En particulier, nous sommes heureux que l’État rejoigne Orange et Thales dans leur diagnostic : le cloud computing est une formidable opportunité pour la France. Notre pays possède en effet de magnifiques pépites entrepreneuriales et académiques qui méritent de pouvoir bénéficier d’une infrastructure informatique compétitive, apportant les garanties nécessaires de sécurité, de confidentialité et de traçabilité des données. Enfin, nous saluons le fait que la décision de l’État arrive à temps pour permettre à la future société de se lancer rapidement, et donc d’exister rapidement sur ce marché en cours de structuration.
Le départ de Dassault Systèmes a laissé un siège vide. Souhaitez-vous accueillir d’autres participants ? Certains se sont-ils portés candidats ?
Le projet industriel n’a pas été impacté et, du point de vue du financement, nous avons su combler ce départ par un réarrangement de notre tour de table initial.
Ceci étant dit, je vous confirme que la société est ouverte à l’entrée de nouveaux partenaires, grands acteurs de l’IT européen. Nous avons déjà reçu des manifestations d’intérêt à rejoindre ce projet de la part de plusieurs d’entre eux. En tant qu’actionnaire de cette société, nous veillerons cependant à la motivation industrielle de ces candidats et à la réelle complémentarité d’expertise qu’ils devront apporter.
Par où allez-vous commencer vos travaux ? Le développement d’une pile cloud open source ? La construction d’un démonstrateur ? D’un datacenter ?
C’est à la future société de répondre à cette question. Cette société est indépendante, responsable de ses choix. Son orientation est effectivement donnée à l’interopérabilité et à l’ouverture de la plateforme, ce qui peut, entre autres, passer par une pile open source pour le cloud OS. Mais encore une fois, dans ce marché en cours de structuration, il est important d’aller vite pour prendre place : aussi la future équipe de direction aura-t-elle à gérer le défi d’être innovant et disruptif en termes d’architecture, tout en allant très vite pour la mise en place d’une première gamme d’offres. C’est le pari qu’Orange, Thales et la CDC font ensemble.
Chez Orange, combien de personnes seront affectées au consortium cloud regroupant Orange, Thales et l’État ? Envisagez-vous des embauches ?
La société procédera à ses propres embauches en toute autonomie. À titre d’illustration, une charge de travail pour 1000 ETP (Équivalent temps plein, NDLR) est estimée à horizon de 5 à 6 ans. Ni Orange, ni Thales ne feront de transfert de personnel vers la structure.
Nous veillerons cependant à correctement assumer notre triple rôle d’actionnaire, de fournisseur (Orange apportera à la société son hébergement en salle informatique et son réseau et Thales assurera les services de sécurité de la société), et d’utilisateur (Orange comme Thales développeront des offres à destination de leurs clients respectifs sur base des services IaaS de la société). Nous mettons actuellement en place chez Orange une équipe dédiée, en charge de ces trois relations avec la société.
Crédit photo : © Orange Business Services
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