Les syndicats de Hyundai veulent la sécurité de l’emploi contre l’IA

Chez le constructeur automobile coréen, les syndicats s’inquiètent des conséquences sur l’emploi de l’arrivée de robots animés par des IA.

Les syndicats du géant de l’automobile Hyundai demandent à ce que l’emploi soit protégé des conséquences de l’introduction de l’intelligence artificielle sur les chaînes de montage. La demande est relative aux inquiétudes que l’arrivée d’une nouvelle génération de chaînes robotisées, contrôlées par des algorithmes d’intelligence artificielle, soulève. La multiplication des véhicules électriques, moins complexes à assembler que leurs homologues conventionnels, favorise également la mutation vers des chaînes de montage automatisées à l’extrême, comme le montre l’exemple de Tesla.

Face à ces bouleversements, les syndicats de Hyundai cherchent à préserver les emplois, bien rémunérés, de la firme (en moyenne plus de 80 000 euros par an). En mars, la direction et les représentants des salariés ont monté un comité de 16 personnes pour discuter de ces questions.

670 000 emplois détruits aux Etats-Unis

L’introduction de robots, pilotés par des algorithmes d’IA leur conférant une faculté d’adaptation, soulève de nombreuses questions dans les sociétés développées. En particulier quant à ses conséquences sur l’emploi.

Une étude de deux chercheurs américains – Daron Acemoglu du MIT et Pascual Restrepo de l’Université de Boston – suggère que, sur la période 1990 – 2007, chaque robot introduit dans une industrie détruit au total 6,2 postes dans la zone géographique proche. Pour les deux chercheurs, l’arrivée des robots a également un effet néfaste sur les salaires dans l’industrie concernée, entraînant une baisse des rémunérations moyennes. Certes, l’étude remise au Bureau national américain des statistiques économiques ne prend pas en compte les richesses produites par la croissance de l’industrie de la robotique elle-même, mais elle établit que, sur la période concernée, les robots ont détruit 670 000 emplois aux Etats-Unis. Et le phénomène s’accélère, notent Daron Acemoglu et Pascual Restrepo.

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