T-Online affiche une santé éclatante

Tous les voyants sont au vert, et supérieurs aux attentes, pour le premier fournisseur d’accès internet européen

La filiale Internet de Deutsche Telekom va très bien. Une très bonne nouvelle pour la maison mère qui va réintégrer T-Online dans son périmètre (voir notre article). Le premier FAI européen annonce pour le troisième trimestre un bénéfice net de 86,6 millions d’euros, contre une perte de 31 millions sur la même période un an plus tôt.

Le groupe allemand a vu son excédent brut d’exploitation (Ebitda) bondir de 66% sur un an à 134,5 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires en hausse de 7% à 485,2 millions. Ces résultats sont largement supérieurs aux attentes des analystes. Sur les neuf premiers mois de l’année, le bénéfice net ressort à 254,2 millions d’euros, contre une perte de 102,3 millions sur la même période un an plus tôt. Pour l’ensemble de 2004, le fournisseur a légèrement revu en hausse ses prévisions d’Ebitda à 460 millions d’euros, contre 450 millions attendus avant. T-Online (Club-Internet en France, cf ses nouvelles offres) compte 291.000 abonnés de plus, soit +11% au troisième trimestre par rapport au deuxième. Depuis le début de l’année, la progression atteint 753.000. Nouvelle marque en Allemagne mais pas de VoIP

T-Online a annoncé le lancement d’une marque discount en Allemagne, où il est le FAI dominant mais où il perd des parts de marché au profit de concurrents comme freenet.de et United Internet dont l’offre est plus simple.

« Nous travaillons au lancement d’une deuxième marque, qui couvrira un segment du marché où nous ne sommes pas actuellement présents », a expliqué le président de T-Online, Rainer Beaujean, lors d’une conférence téléphonique. « Cette marque se limitera à la fourniture d’un accès à internet ». En France, où le groupe peine à recruter de nouveaux clients, la filiale Club Internet va proposer un service VoIP – permettant de téléphoner sur internet et va débrider l’ADSL à 8Mb/s (voir notre article). T-Online ne voit pas en revanche la nécessité d’offrir des appels gratuits sur le web en Allemagne puisqu’il ferait ainsi de l’ombre au réseau de téléphonie fixe de Deutsche Telekom. « Nous avons décidé de le proposer en France parce que la concurrence le fait », a expliqué Rainer Beaujean. « On n’a pas encore forcé la main à T-Online en Allemagne, mais à l’évidence ce pourrait être une option stratégique à l’avenir ».