T-Online pourrait s’emparer d’AOL

Rumeur: une rencontre sur le sujet aurait eu lieu entre les deux géants de l’Internet. L’Allemand dément

On savait que le FAI T-Online (filiale de Deutsche Telekom) était en bonne santé financière. Mais à ce point là… Selon une information révélée par le quotidien allemand

Sueddeutsche Zeitung, le premier fournisseur d’accès à internet en Europe, T-Online, pourrait prendre le contrôle de l’américain AOL pour un peu plus d’un milliard de dollars. Une perspective incroyable (voire humiliante) pour le groupe américain « qui s’était payé » Time Warner en 1999. Une rencontre à ce sujet aurait déjà eu lieu entre les patrons des deux groupes, à l’initiative de l’ancien président du directoire du groupe de médias allemand Bertelsmann, Thomas Middelhoff, aujourd’hui reconverti en banquier d’affaires, ajoute le quotidien qui cite des sources proches de T-Online. Démenti Interrogé jeudi lors d’une conférence de presse sur cette information, le patron de la maison mère de T-Online (Deutsche Telekom), Kai-Uwe Ricke, s’est refusé à commenter. « Nous ne commentons pas ce genre de choses », a-t-il dit. Mais par la suite, le Pdg s’est voulu plus clair: « Laissez moi vous dire qu’il n’y a rien de vrai dans cette histoire, a-t-il déclaré à la chaîne allemande d’informations en continu n-tv. Selon le journal, un scénario à l’étude verrait T-Online racheter 70% d’AOL pour un peu plus d’un milliard de dollars (869 millions d’euros), Time Warner conservant 30%. Un prix très inférieur aux sommes folles dépensées lors des fusions internet au sommet de la bulle. AOL vait racheté Time Warner pour 100 milliards de dollars. Mais confronté à de grandes difficultés, AOL est aujourd’hui un boulet pour Time Warner qui a même retiré la mention AOL de son nom. Un état de fait qui légitime une éventuelle cession. Mais un tel rachat, qui ouvrirait en grand les portes des USA à T-Online, devra être autorisé par les autorités de la concurrence. Ce qui n’est pas gangé compte tenu de la taille des deux groupes.