Tablettes : Lenovo attaque Samsung

Les propos d’un cadre de Lenovo laissent entendre que Samsung a vendu un volume très limité de Galaxy Tab. Un dénigrement pour mieux préparer le terrain de ses propres ardoises numériques?

La guerre des tablettes ne se limite pas à la confrontation Apple-Samsung. Elle s’immisce auprès des constructeurs de produits Android qui cherchent à ramasser les miettes laissées par Cupertino. Et Lenovo n’hésite pas à remuer le couteau dans la plaie. Sans citer ses sources, Andrew Barrow, PDG de la division ouest-européenne de Lenovo, affirme que Samsung aurait failli dans sa conquête du marché des tablettes tactiles. Un an après sa sortie, la Galaxy Tab ne se serait écoulée qu’à hauteur de 20.000 exemplaires.

L’IFA 2011 de Berlin sera-t-il un salon à marquer d’une pierre blanche dans la désormais grande histoire des tablettes tactiles ? Rien n’est moins sûr, mais la guerre ouverte est déclarée entre les fabricants de terminaux Android. Lenovo et Samsung n’ouvrent pas le bal en la matière, mais cette intervention d’Andrew Barrow fut assez prompte, affirmée et rare pour faire couler de l’encre.

Le haut responsable de Lenovo en Europe de l’Ouest a en effet déclaré, sans équivoque, que son rival Samsung n’aurait vendu en 2010 qu’une infime part du million de terminaux Galaxy Tab produits et livrés aux revendeurs, rapporte ITespresso.fr. Le constructeur coréen, qui n’a pas souhaité répondre à ces attaques.

Selon nos confrères de Gizmodo.fr, il convient toutefois de relativiser cette déclaration, qu’une brochette d’analystes considère douteuse, symbole d’une volonté d’intimider la concurrence. Lenovo vient en effet d’annoncer son K1, une ardoise tactile dont le tarif de base avoisinera vraisemblablement les 400 euros à sa sortie sur le marché français.

Si Samsung a admis, en janvier dernier, avoir vendu moins de Galaxy Tab qu’escompté, les études menées à ce sujet donnent la tablette première concurrente de l’iPad avec des volumes de ventes de plusieurs centaines de milliers de copies. Ce que confirme un analyste de Quocirca. « Dans la rue, on voit majoritairement des iPads. Mais Android ne me semble pas relégué à ce niveau de transparence, prétend-il. S’il s’était écoulé si peu de Galaxy Tab, il y aurait déjà eu des soldes, comme l’a fait HP avec son TouchPad. »

Visiblement peu affecté par ce lancement officiel des hostilités, Samsung doit se concentrer sur sa nouvelle stratégie suite aux multiples interdiction de commercialisation dont font l’objet ses tablettes en Europe.