Taxe GAFA : Trump envisage des représailles avec sursis contre la France

L’administration Trump réfléchit à des mesures de représailles contre la France qui souhaite reprendre le prélèvement de sa taxe dite GAFA.

C’est le dernier épisode de la bataille sur la taxe GAFA entre la France et les Etats-Unis.
 » Nous allons annoncer que nous allons prendre certaines sanctions contre la France et les suspendre comme ils ont suspendu la perception des taxes”  a déclaré le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, selon Reuters, lors d’une téléconférence.

Un nouveau bras de fer qui fait suite à l’annonce de la reprise de la taxe  française annoncée par Bruno Lemaire, en juin dernier, pour protester contre le retrait des Etats-Unis de la négociation menée sous l’égide de l’OCDE .

Un retrait qualifié de « provocation » par le ministre de l’économie en regrettant  » Nous étions à quelques centimètres d’un accord sur la taxation des géants du numérique, qui sont peut-être les seuls au monde à avoir tiré d’immenses bénéfices du coronavirus ».

Taxe GAFA : Trump met la pression mais ne sévit pas

La France souhaite reprendre le prélèvement de cette  taxe qu’elle avait suspendue le temps des négociations menée depuis le début de l’année par 137 pays pour aboutir d’ici la fin 2020 à un accord sur la taxation des multinationales du numérique.

La décision de l’administration Trump s’orienterait donc vers l’application d’une sorte de sursis pour appliquer une riposte financière à la décision française, à la manière de ce qu’avait décidé Bruno Le Maire en attendant le résultat de la négociation  internationale.

« Nous allons passer le dossier en revue avec le président. Aucune décision n’a été prise pour le moment » a indiqué Steven Mnuchin, le secrétaire américain au Trésor.

Cette tactique du « chaud et du froid »  avait été qualifiée de « posture de négociation »  par Thierry Breton,  le commissaire européen au Marché intérieur.  “C’est une négociation qui va durer toute l’année 2020. On rentre, on sort, on fait une pause. La négociation va se poursuivre”, a-t-il assuré sur le plateau de LCI, le 22 juin.