Tchap : une messagerie chiffrée pour les agents de l’Etat

La DINSIC lance Tchap, une messagerie chiffrée réservée aux agents de l’Etat disposant d’une adresse email en .gouv.

Plutôt que d’utiliser Telegram ou Whatsapp, l’Etat français lance Tchap.  L’utilisation de la messagerie chiffrée est réservée aux agents de l’Etat et du gouvernement (hauts fonctionnaires, ministres…) 

Disponible sur Android et iOS, elle fonctionne pour les détenteurs d’une adresse email en .gouv.fr.

Tchap s’appuie sur RIOT et Matrix

L’application s’appuie sur RIOT,  un système d’exploitation open source et « ultra-léger, utilisable sur la multitude hétérogène des objets connectés ne pouvant gérer Linux faute de mémoire, de puissance ou d’énergie suffisante. » selon l’INRIA.

L’OS embarque Matrix, un standard de communication IP ouvert porté par une startup franco-britannique baptisée New Vector. Thalès a contribué à son développement et l’utilise pour son sytème de messagerie sécurisée Citadel.

« Elle est chiffrée de bout en bout et hébergée sur des serveurs de l’État »  a expliqué Nadi Bou Hanna, directeur de la Dinsic (direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication de l’État).

Il précise qu’elle pourra être ponctuellement accessible à des personnes extérieures aux services de l’Etat dans le cadre  de groupes de travail associant privé et public.

Les Pays-Bas et le Canada vont utiliser Tchap

Un projet qui a séduit deux autres administrations : les Pays-Bas et le Canada.

Pour l’instant, seuls les échanges textuels et les transferts de fichiers sont possibles, mais Tchap pourra à terme supporter les appels VoIP et la visiophonie.

« Depuis l’éclatement, un peu partout dans le monde, de nombreux scandales liés aux fuites de données des services du secteur privé, le gouvernement français veut se montrer plus prudent » indique la Dinsic.

Le nom "Tchap" fait référence au télégraphe optique de Claude Chappe, mis en service sous la Révolution et qui fut utilisé jusqu'au milieu du XIXème siècle et à l'arrivée du télégraphe électrique.

Adepte de Telegram dont les serveurs Telegram ne sont pas hébergées en France, le président de la République va donc théoriquement devoir utiliser Tchap.