Technologies : le DSI n’est plus celui qu’il était

Les bouleversements nés de la crise sanitaire ont accéléré le rapprochement de responsabilités et fonctions technologiques, DSI et CTO en tête.

Pour certaines entreprises, le seul titre de directeur des systèmes d’information (chief information officer, CIO en anglais), ou de responsable des technologies (chief technology officer, CTO), ne suffit plus à témoigner de l’évolution des responsabilités technologiques.

Traditionnellement, un DSI se concentre sur le pilotage au quotidien de l’infrastructure informatique sur laquelle l’entreprise et ses métiers s’appuient.

Le CTO, de son côté, se concentre davantage sur les déploiements d’applications et de services qui ciblent les utilisateurs externes à l’entreprise, ses clients et ses partenaires.

Il existe des points clés de convergence. Les deux profils sont en contact avec les fournisseurs de solutions et les hyperscalers du cloud. Par ailleurs, la numérisation des entreprises oriente toujours plus leurs missions vers l’atteinte d’objectifs commerciaux.

Du DSI au CTO…TO

Certaines entreprises cherchent ainsi à mixer les responsabilités. Un DSI peut donc être appelé à chapeauter le pilotage interne du système d’information, la numérisation de son entreprise et les déploiements technologiques externes, par exemple.

En combinant technologies et opérations au sein d’une même direction, par exemple. L’objectif est de « fournir une expérience client fluide de bout-en-bout », explique dans les colonnes du Wall Street Journal Roel Louwhoff, nommé chief technology, operations & transformation officer (ou CTOTO) du groupe bancaire britannique Standard Chartered.

Mais la demande émanant d’entreprises surpasse l’offre de profils qualifiés disponibles. Dans ce contexte, les salaires sont orientés à la hausse.

Aux Etats-Unis, le salaire annuel moyen d’un DSI varie dorénavant de 180 250 dollars en début de carrière à 260 250 dollars pour les profils les plus expérimentés, selon le guide local des salaires livré par le cabinet de recrutement Robert Half.

En France, il n’y a pas de surenchère salariale généralisée. Mais l’inadéquation entre l’offre et la demande de « talents » profite à certains experts. Un DSI expérimenté peut ainsi tabler sur un salaire annuel de plus de 140 000 dollars, selon Robert Half toujours.

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