Télécoms: le futur AT&T/SBC supprimera 13.000 emplois

A peine le mariage annoncé, les premières mauvaises nouvelles tombent

La mariage du siècle va faire des dégâts. Quelques jours après l’officialisation de la fusion entre les opérateurs américains de téléphone fixe AT&T et SBC pour 16 milliards de dollars, on en sait un peu plus sur les conséquence sociales de ce mariage.

Résultat: 13.000 postes vont être supprimés. Ces suppressions de postes jugés redondants concernent environ 6% des effectifs totaux de la nouvelle entité, qui sont de quelque 210.000 employés (163.000 apportés par SBC, 47.000 par AT&T). Au total, 5.125 emplois seront supprimés dans l’ingénierie et la gestion technique du réseau SBC-AT&T. Du côté commercial, 1.700 postes vont disparaître dans le département ventes et 3.400 dans celui de l’exploitation (service après vente, facturation…). Enfin, SBC a également indiqué que 2.600 emplois seront supprimés parmi les cadres et employés administratifs, dans les services juridiques, de ressources humaines, de comptabilité ou encore de marketing-publicité. La note est salée. Mais ces coupes franches, prévisibles, sont indispensables pour parvenir à ces fameuses synergies tant recherchées. « Près de 60% des synergies proviendront des réductions d’effectifs », a indiqué l’opérateur en détaillant les économies d’échelle programmées à partir de la finalisation de la fusion: 200 à 600 millions de dollars au second semestre 2006, 1,1 à 1,6 milliard en 2007 puis au moins 2 milliards par an à partir de 2008. Le grand perdant de ces fusions à répétition dans l’économie américaine est donc l’emploi. Le mariage entre les éditeurs de logiciels Oracle et PeopleSoft provoquera par exemple la disparition de 5.000 emplois.