Télécoms: première faillite d’un équipementier chinois

D’un côté, l’Empire du Milieu attaque en force les acteurs occidentaux. Mais dans le même temps, la concurrence locale fait rage

Les entreprises chinoises spécialisées dans les NTIC s’imposent de plus en plus et viennent titiller les parts de marché des géants occidentaux. Certaines comme TCL vont jusqu’à reprendre les activités de grands groupes européens comme Alcatel (mobiles). La croissance du pays explose mais la médaille a son revers.

Car la guerre entre cette multitude de nouveaux acteurs fait rage. Dans le même temps, les groupes européens, asiatiques et américains s’installent dans le pays: Nokia, Ericsson, Samsung… Car une classe moyenne, qui a les moyens de dépenser, émerge en force. Et les premières victimes tombent au champ d’honneur de la concurrence débridée qui doit faire se retourner Mao dans sa tombe. La Chine commence à découvrir les joies de la concentration! Ainsi, un tribunal local a ordonné récemment la fermeture des chaînes de production de Guangzhou Soutec (Group) Technology, dans la province de Guangdong, à la demande de l’un des créanciers du groupe, rapporte mardi le quotidien officiel China Daily. Cette première faillite d’un petit acteur pourrait être le signe annonciateur d’une recomposition du paysage économique du pays. « Cette tendance va se poursuivre sur le court terme, l’industrie cherchant à se consolider un petit peu plus », commente à Reuters Niki Chu, analyste chez Sun Hung Kai Securities. « Ces petites entreprises chinoises avec des parts de marché minuscules pourraient être confrontées, semble-t-il, à ce type de problème. »