Télégrammes : Apple préfère les images HEIF, Foxconn recrute pour Toshiba, Google aime le RCS, Jeffrey Immelt se retire de GE

Après la vague de chaleur et de potentiels députés de la République En Marche, il est temps de lire les télégrammes du soir.

Apple veut embellir les photos avec le HEIF. Mis au point en 2015, le format de compression d’image HEIF sera adopté par Apple au sein d’iOS 11 que la firme de Cupertino a présenté lors de sa récente conférence développeurs (la WWDC 2017). L’HEIF (High Efficiency Image File Format) présente l’avantage de réduire le poids des images de 50% sans toucher à la qualité de l’image. Une alternative crédible au format RAW considéré comme le négatif numérique mais qui se paie par des poids imposants (équivalents aux capacités des capteurs). Contrairement au Jpeg qui, à cause de ses taux de compression élevés, a tendance à dénaturer l’intégrité de l’image en perdant des informations essentielles (aux yeux des photographes et autres professionnels de l’image du moins). Les iPhone pourront donc prochainement prendre des photos en HEIF tout en conservant la compatibilité avec le Jpeg. Si le reste de l’industrie adopte ce nouveau format, le Jpeg pourrait bien commencer à compter ses jours…

Le consortium de Foxconn sur les mémoires Toshiba s’élargit. Ce qui n’était qu’une rumeur a été confirmé par Foxconn, Apple a bien rejoint le consortium en vue d’acquérir la filiale mémoire de Toshiba. Mais la firme de Cupertino n’est pas toute seule dans ce club. Dell et Kingston Technology participent selon les déclarations du CEO de Foxconn à nos confrères de Reuters. Terry Gou a indiqué être aussi en discussions avancées avec Amazon, Google, Cisco et Microsoft. Ce pool grossit pour proposer la meilleure enchère sur la filiale de Toshiba. Une opération soumise à rude concurrence : Broadcom, SK Hynix et Western Digital sont en effet également sur les rangs pour prendre des parts dans Toshiba. Western Digital estime même que son accord de partenariat avec la société en fait le seul acteur en droit de proposer un rachat, partiel ou total, des activités de conception de composants du groupe japonais.

Google veut remplacer le SMS par le RCS. Le SMS finira-t-il par disparaître corps et âme de la galaxie télécoms ? Si les messages textes limités à 160 caractères sont de moins en moins utilisés au profit des services de messagerie instantanée (notamment auprès des plus jeunes générations d’utilisateurs), le service reste néanmoins massivement utilisé (particulièrement en France). Trop aux yeux de Google (et des opérateurs) ? L’entreprise californienne met en avant le protocole RCS (Rich Communication Service), une technologie datant de 2007 qui permet d’enrichir les communications de contenus multimédia et autoriser de multiples services de communication (conversation à plusieurs, partage de fichiers, appels vidéo…) en s’appuyant sur le protocole IP (Internet). Une technologie qu’Orange avait tenté d’exploiter avec son application Joyn. Sans grand succès à ce jour. Mais les usages pourraient prochainement évoluer. Google vient d’annoncer vouloir intégrer RCS à Android via son application de messagerie dédiée. Pour faciliter l’adoption du RCS, le géant du web vient de mettre en place la plate-forme Jibe en direction des opérateurs. A ce jour, 47 d’entre eux, dont Orange et SFR, et 11 fabricants (Huawei, Samsung, Nokia, LG, Sony…) soutiennent RCS, ainsi que Microsoft. Les jours du SMS sont-ils désormais comptés ?

Jeffrey Immelt, l’homme de GE Digital, s’efface. Symbole du retour de GE à ses origines industrielles, puis du virage du conglomérat vers le logiciel, Jeffrey Immelt, le Pdg de General Electric, passe la main. Après 16 ans à la tête du groupe, il laisse la barre à John Flannery, un pur produit de GE qui dirigeait auparavant la branche santé du groupe. L’annonce de ce remplacement surprise intervient alors que GE Digital, le bras armé du groupe dans le numérique avec sa plateforme IoT Predix, tient son événement européen Minds + Machines à Berlin. John Flannery, qui travaille depuis 30 ans chez GE, a promis de porter un « regard neuf » sur le groupe et ses activités. « Jeffrey Immelt a été un pionnier dans la redéfinition du groupe comme une société industrielle et digitale », a expliqué le nouveau patron de GE, un groupe de plus de 300 000 personnes. Jeffrey Immelt restera président du conseil d’administration jusqu’à la fin de l’année, avant de céder là aussi les rênes à John Flannery.