Télégrammes : Des failles dans Telegram; Free accessible en Norvège; Ericsson s’apprête à licencier; la Chine sourit à Nokia

Mobilisation, manifestation, affrontements, violences à Paris… Les télégrammes du soir gardent, eux, toujours leur calme.

  • Telegram s’emballe. Des chercheurs ont trouvé une faille dans le service de messagerie instantanée sécurisée Telegram, qui autorise l’envoi des messages de n’importe quelle taille. C’est un chercheur Iranien, Sad Ghaf, qui a fait cette découverte et a réalisé un POC (prototype) pour en faire la démonstration. « En raison d’une erreur de programmation, un correspondant peut contrôler la taille des messages et les envoyer avec la longueur qu’il souhaite. De l’autre côté, le destinataire peut recevoir des messages même s’il est trop long ». Avec d’autres spécialistes, il a réussi à envoyer des messages de 30 000 octets contre une limite autorisée à 4 096 octets. L’envoi de ces messages longs se fait sans pré-autorisation et peut saturer la mémoire d’un smartphone.
  • Free pousse jusqu’en Norvège. Après l’Australie récemment, Free Mobile intègre la Norvège dans son offre de roaming. Elle est accessible aux clients de l’opérateur, anciens comme nouveaux, titulaires du forfait 3G/4G à 19,99 euros TTC par mois (15,99 euros pour les abonnés Freebox). Elle permet d’émettre, dans un certain nombre de pays situés essentiellement en zone Europe, des communications sans surcoût en local et vers la France métropolitaine. Pour ce qui est de l’Internet mobile, exclusivement en 3G hors de la métropole, la consommation est plafonnée à 3 Go par destination sur 35 jours. Lorsque le plafond data est dépassé, le débit est réduit à 128 Kbit/s en France métropolitaine et bloquée dans les pays du Pass Destination.
  • Licenciement en vue chez Ericsson. Ericsson pourrait licencier entre 3 000 et 4 000 personnes cet été et des centaines d’autres dans les prochains mois, selon un article de Svenska Dagbladet. Cette vague de suppression de postes redondants s’inscrirait dans le plan d’économies confirmé par l’équipementier en avril dernier lors de la présentation des résultats, en recul, du premier trimestre et qui vise à réduire les dépenses de plus de 9 milliards de couronnes (près d’un 1 milliard d’euros) pour 2017. Le marché subit notamment un ralentissement des commandes après la vague de déploiement de la 4G au début de la décennie. Et le contrat signé avec Cisco en novembre 2015 ne semble pas encore porter ses fruits. Plus tôt l’année dernière, Ericsson s’allégeait de 2 200 postes des branches approvisionnement et R&D en Suède. Depuis, les 115 000 salariés du groupe n’ont pas bougé. A comparer avec Nokia qui, dans le cadre de la fusion avec Alcatel-Lucent, pourrait supprimer 15 000 postes pour tomber largement sous les 100 000 salariés.
  • Nokia fournit la 5G à China Mobile. Un contrat majeur s’il en est puisqu’il concerne un accord cadre sur une période de 12 mois pour un montant de 1,36 milliard d’euros. Nokia a annoncé, lundi 13 novembre, qu’il va équiper le réseau de China Mobile de ses stations de base AirScale déjà taillées pour la 5G et prête pour l’Internet des objets (IoT). L’équipementier fournira également des composants et services complémentaires en matière de transit IP, gestion d’expérience client (CEM), de support opérationnel (OSS), de produits tiers et de ses services d’expertise à l’échelle mondiale. Objectif, accompagner l’opérateur chinois dans sa transition vers le Cloud en l’aidant à définir les produits et services qui permettront à China Mobile de répondre avantageusement à la demande des consommateurs. En 2015, 620 millions des 688 millions d’internautes du pays ont utilisé un smartphone pour se connecter à Internet. Notons que Nokia et China Mobile collaborent depuis 1994. Ce qui a dû aider à la concrétisation de ce contrat majeur.