Télégrammes : Google chauffard ?, Docker réintègre Ubuntu, L’IoT pour espionner, Facebook fournisseur d’accès Internet

Maintenant que la réforme constitutionnelle est adoptée à l’Assemblée, les députés vont pouvoir lire les télégrammes du soir.

  • Docker va-t-il délaisser Ubuntu ? Confusion dans l’univers Docker. Il y a une dizaine de jours, Solomon Hykes, le fondateur et directeur technique du spécialiste des conteneurs, expliquait sur un forum que son entreprise avait embauché Natanael Copa, le créateur d’Alpine Linux, et que Docker était en train de transférer la bibliothèque d’images officielles de Docker d’Ubuntu à cette distribution légère de Linux (82 Mo contre 188 Mo pour l’image Ubuntu proposée sur le Docker Hub). Devant le tollé des utilisateurs, l’éditeur a entrepris un rétropédalage, parlant désormais d’une extension de l’offre et non plus d’un remplacement. La start-up proposera désormais des images basées sur Ubuntu, Debian et donc Alpine Linux.
  • Google futur chauffard en puissance. Le régulateur de la sécurité routière aux Etats-Unis (National Highway Traffic Safety Administration) estime que l’algorithme de Google pilotant ses voitures autonomes peut être considéré par la loi fédérale comme le conducteur de ces véhicules. Il s’agit là d’une étape essentielle avant que Google n’obtienne l’autorisation de faire rouler ses voitures autonomes sur les routes américaines. L’avis du régulateur devrait aussi permettre de dédouaner les passagers de la Google Car de toute responsabilité en cas d’accident provoquée par l’intelligence artificielle embarquée. Contrairement à la plupart des autres constructeurs lancés dans la construction de véhicules autonomes, Google n’envisage pas de doter ses machines de volant ou de pédale de frein.
  • L’Internet des objets, un outil pour espionner. Ce n’est pas le résultat d’une étude, mais les propos de James Clapper qui n’est autre que le chef du renseignement américain. Pour lui, les objets connectés doivent faire partie de la panoplie du parfait espion. « A l’avenir, les services de renseignement pourront utiliser l’IoT pour identifier, surveiller, contrôler, localiser et cibler, pour accéder à des réseaux ou à des identifiants d’un utilisateur », a expliqué le dirigeant au Guardian. Un pavé dans la mare, car jusqu’à présent, le sujet était occulté dans les discours des services de sécurité. Ces derniers étant plus enclins à clamer leur position sur le chiffrement et à militer pour la mise en place de backdoors. Il faudra donc maintenant se méfier des objets connectés, à moins d’intégrer du chiffrement dans les communications de ces derniers.
  • Facebook teste les ondes millimétriques. Malgré l’échec de son Internet gratuit en Inde, Facebook poursuit ses investissements dans les solutions d’accès. The Verge rapporte ainsi que le réseau social travaillerait sur une méthode de connexion utilisant les ondes millimétriques (au-delà des 6 GHz) dans le cadre de son projet Internet.org. Si les ondes millimétriques apportent des débits en dizaines de gigabits/s (elles seront notamment exploitées dans la 5G), leur portée reste relativement limitée. C’est pourquoi Facebook envisage de s’appuyer sur un réseau maillé où chaque utilisateur constituerait un relais d’émission par l’intermédiaire d’un boîtier dédié. Ce qui évitera à l’entreprise de Mark Zuckerberg d’avoir à investir dans une infrastructure lourde et onéreuse. Facebook bientôt fournisseur d’accès ?
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