Télégrammes : mea culpa de Skype, iPhone 6S retardé par le pape, HP sécurise les imprimantes, Safe Harbor sur la sellette

Avant de soutenir l’équipe de France de rugby et avant de lire Charlie Hebdo que Luz va quitter dans une semaine, il est temps de lire les télégrammes du soir.

Skype s’explique sur sa panne mondiale. Lundi dernier, un rideau noir est tombé sur les utilisateurs de Skype incapables de se connecter et d’appeler pendant de longues heures. Aujourd’hui complètement rétabli, le service de VoIP s’est livré à un mea culpa et à des explications de texte très succinte sur l’origine de la panne. Dans un billet de blog intitulé « an update and an Apology », Skype explique avoir eu un problème sur le back-end. Une mise à jour des configurations systèmes plus importante que d’habitude n’a pas été supportée par certaines versions de Skype, qui se sont déconnectées. Mais la reconnexion de millions d’utilisateurs a créé un engorgement sur le réseau. Pour résoudre ce problème, les équipes de Skype ont rééquilibré la charge du trafic et tout est rentré dans l’ordre.

Les voix d’Apple sont impénétrables. Les livraisons de l’iPhone 6S et 6S Plus vont être retardées en raison de la visite du pape François aux Etats-Unis. En effet, le Saint Père se rend à la fois à Washington et à New York entraînant un dispositif de sécurité important, ce qui ralentit fortement le trafic routier. La firme de Cupertino a donc émis une alerte notamment pour ses clients de New York, indiquant que des retards de livraisons pourraient avoir lieu le jour de la commercialisation des iPhone le 25 septembre. Pas de panique, Apple prévoit une livraison sans problème le lendemain. Seuls les vrais drogués de la Pomme devraient réellement souffrir…

HP protège les imprimantes. On oublie trop souvent que l’imprimante est un des premiers objets connectés au sein des entreprises qu’elle est, à ce titre, vulnérable. HP lance donc une solution de sécurisation comprenant 3 briques : Sure Start, Whitelisting et Run-Time Intrusion Detection. La première, présente depuis 2013, permet de vérifier l’intégrité du BIOS. Si celui-ci est compromis, il est automatiquement restauré depuis une partition sécurisée. La seconde brique assure une authentification permanente du micrologiciel… qui ne peut être chargé et exécuté sur une imprimante que s’il est réputé correct. Enfin, le dernier étage a été développé conjointement avec Red Balloon, spécialiste de la sécurité des composants embarqués. En cas de problème, l’imprimante est isolée du réseau pour éviter la propagation de la menace.

Le Safe Harbor critiqué. L’avocat général de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) a indiqué que le Safe Harbor devait être déclaré « invalide » au regard des différentes révélations issues des documents d’Edward Snowden. Le Safe Harbor est un accord conclu entre la Commission européenne et les autorités américaines en 2001, il autorise les transferts de données personnelles collectées sur le sol européen vers des serveurs situés sur le territoire des États-Unis, où celles-ci sont conservées. Pour la Commission à l’époque, le texte respectait les principes de « sphères de sécurité ». Plus aujourd’hui, répond Yves Bot en constatant que « le droit et la pratique des États-Unis permettent de collecter, à large échelle, les données à caractère personnel de citoyens de l’Union qui sont transférées, sans que ces derniers bénéficient d’une protection juridictionnelle effective ». Pour lui, la Commission aurait du « suspendre l’application de cet accord ». Il faudra attendre la décision de la Cour pour savoir si elle suit les recommandations de l’Avocat Général.

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