Télégrammes : SFR fibre la Seine Saint Denis, Apple class action, Metasploit s’ouvre à l’IoT, Samsung america first

Pas de visite du Louvre ce week-end, ni de primaires politiques, il est temps de lire les télégrammes du soir.

SFR déploie la fibre en Seine Saint-Denis. SFR vient de signer une convention avec la région Ile-de-France pour déployer 108 000 prises optiques en Seine Saint-Denis, en banlieue parisienne. D’ici 2020, les résidences d’Aulnay-Sous-Bois, Bondy, Neuilly-Plaisance, Neuilly-sur-Marne, Les Pavillons-sous-Bois, Stains et Tremblay-en-France seront éligibles à la fibre optique à domicile. Ils viendront compléter les 296 000 logements et locaux professionnels du département aujourd’hui équipé en liaisons Internet très haut débit (THD) apportées par l’opérateur. En 2016, la filiale d’Altice revendique 1,6 million déploiements FTTH (fibre optique à domicile) ou FTTB (fibre avec terminaison câble à domicile) sur 230 communes. Au total, 9,3 millions de prises THD (à partir de 30 Mbit/s) sont éligibles chez SFR dans plus de 1 300 villes sur l’ensemble du territoire. Un volume qui devrait passer à 11 millions de lignes d’ici la fin de l’année.

Nouvelle class action contre Apple et FaceTime. Apple se prend une nouvelle action de groupe (class action) dans les gencives. Un groupe d’utilisateurs vient de porter plainte contre la firme de Cupertino pour avoir forcé la mise à jour de iOS 6 à iOS 7 incontournable pour pouvoir continuer à utiliser FaceTime, l’outil de vidéocommunication pour les terminaux mobiles maison, dans de bonnes conditions. Apple a effectivement dû faire évoluer sa technologie pour continuer à offrir le service. Lors de son lancement en 2010 avec l’iPhone4, FaceTime s’appuyait notamment sur une technologie P2P pour assurer les liaisons entre deux terminaux. Technologie pour laquelle VirnetX a fait valoir des brevets et gagné un procès, en 2012, contre Apple. Lequel a donc changé de technologie et s’est appuyé sur les services du fournisseur Akamai selon une méthode dite de serveurs « relais » (Relay). Un service qui se payait à la bande passante consommée et devenait de plus en plus onéreux pour Cupertino. La firme a alors redéveloppé une technologie P2P qu’elle a introduit dans iOS 7. Il ne restait plus qu’à pousser les utilisateurs à basculer sur la nouvelle version de l’OS mobile pour ne plus avoir à supporter les factures d’Akamai. Ce qu’aurait entrepris Apple en raccourcissant la date d’expiration d’un important certificat de sécurité. C’est la légalité de cette méthode contraignante pour les clients que devra déterminer une cour californienne alors que les capacités des configurations des iPhone 4 et 4S s’avéraient insuffisantes pour soutenir iOS 7 de manière fluide.

Metasploit s’ouvre à l’IoT. Le kit d’attaques à destination des spécialistes de la sécurité vient d’être mis à jour pour intégrer les objets connectés. Les experts peuvent ainsi réaliser des tests d’intrusion, créer des exploits en POC sur ces terminaux. Un gain de temps appréciable. Le framework comprend maintenant 1 600 exploits et 3 300 modules de test de pénétration. Pour cibler le hardware, Metasploit s’appuie sur l’API Hardware Bridge pour dépasser la simple connectivité Ethernet. Les spécialistes peuvent attaquer les firmwares ou créer des relais via du Software Defined Radio. L’objectif est de créer une passerelle avec des voitures ou des frigos connectés. L’automobile est une des pistes privilégiées par Metasploit et notamment les tests sur le bus Controller Area Network (CAN). Après l’IoT, le kit devrait prochainement intégrer des solutions pour les systèmes industriels, de type SCADA.

America First : Samsung construirait une usine aux Etats-Unis. Selon Reuters, le groupe coréen Samsung envisagerait de construire une usine aux Etats-Unis pour assembler des appareils électroniques grand public. Nos confrères, qui citent une source anonyme, expliquent que cette décision est liée à la politique protectionniste amorcée par l’administration Trump, le fameux ‘America First’. L’industriel n’a toutefois pas encore décidé combien il pourrait investir, ni où il s’implanterait. Ce qui n’a pas empêché Donald Trump de réagir, sur Twitter évidemment, à l’arrivée (supposée) du géant coréen : « Merci Samsung, nous sommes ravis de vous avoir », a gazouillé le président des Etats-Unis.