Télégrammes : WD contre la vente de Toshiba, Anthem négocie, François Fleutiaux passe chez T-Systems, CCI privés de Chambersign

Moins meurtrier pour les abeilles que l’usage des néonicotinoïdes en passe d’être de nouveau autorisé par le gouvernement, voici les télégrammes du soir.

Western Digital s’oppose à la vente de Toshiba. Toshiba et Western Digital vont-ils réussir à s’entendre autour de la vente de TMC (Toshiba Memory Corporation) la filiale de production de composants mémoire flash du Japonais ? Rappelons que Toshiba a privilégié un consortium national formé par INCJ (Innovation Network Corporation of Japan), le fonds d’investissement Bain Capital Private et la Banque de Développement du Japon (Development Bank of Japan) pour revendre sa filiale autour de 18 milliards de dollars aux dépens d’autres offres, dont celle de Western Digital. Le constructeur américain partage FlashAlliance, une filiale commune avec Toshiba. Et il s’oppose à ce que cette filiale tombe notamment entre les mains de son concurrent sud-coréen SK Hynix qui entrerait également dans le consortium mené par Bain Capital et apporterait 6,8 milliards de dollars. Il craint notamment des fuites technologiques vers son concurrent. Selon Reuters, Western Digital a saisi la justice américaine pour s’opposer à cette opération sans son consentement. Toshiba espère de son côté recevoir le feu vert des actionnaires le 28 juin prochain à l’occasion de l’assemblée générale pour boucler l’opération en mars 2018.

Anthelm négocie son vol de données à 115 M$. La compagnie d’assurance santé américaine avait été victime d’un vol massif de données en 2015 exposant ainsi plus de 80 millions d’assurés. Le serveur piraté hébergeait non seulement des éléments renseignés par les 37,5 millions de clients revendiqués à fin 2014, mais aussi des informations sur d’anciens souscripteurs. Parmi les données exfiltrées figurent des noms, des dates de naissance, des numéros de téléphone et de Sécurité sociale, des adresses postales et électroniques, ainsi que des éléments relatifs à l’activité salariée des clients, comme le niveau de revenus. A l’époque la piste chinoise avait été évoquée. Plusieurs assurés se sont associés pour mener une action de groupe et Anthem vient de négocier un accord estimé à 115 millions de dollars. Il s’agit de la transaction la plus coûteuse dans ce type d’affaires, Target avait déboursé 18,5 millions de dollars et Home Depot 19,5 millions de dollars.

François Fleutiaux passe de Fujitsu à T-Systems. Jusqu’à tout récemment responsable du développement de Fujitsu en Europe, Moyen-Orient, Afrique et Inde, le Français François Fleutiaux rejoint T-Systems, la SSII de Deutsche Telekom. Il prend en effet la tête de la division IT de la société, soit la branche la plus importante du groupe employant 27 000 salariés. T-Systems IT fournit des services externalisés aux entreprises. Issu de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne, François Fleutiaux a démarré sa carrière chez IBM, avant de rejoindre Unisys. Il avait intégré le groupe Fujitsu, avec des responsabilités européennes, en mars 2012.

Les CCI privées de Chambersign. Les Chambres de Commerce et d’Industrie se sont vus refuser par la justice le droit de vendre des certificats numériques par la filiale Chambersign. Cette dernière a été fondée en 2000 par les CCI françaises afin d’établir un réseau de certification de signatures électroniques pour les entreprises et les acteurs économiques. Or la Cour administrative d’appel de Paris confirme le jugement du Tribunal administratif de Paris du 3 mai 2016. Celui-ci avait indiqué, que « les CCI ne pouvaient, sans méconnaître le principe de spécialité qui régit tout établissement public, ni commercialiser des certificats de signature électronique, ni même assurer la promotion de certificats de signature électronique ou exercer l’activité dite de bureau d’enregistrement ». L’affaire avait débuté par la saisine de Support RGS, une société commercialisant des solutions de signature électronique et s’estimant lésé par la concurrence déloyale des Chambersign. Elle va demander maintenant une exécution sous astreinte de la décision d’appel.