Télégrammes : Windows 10 WiFi contrarié, CoreOS financé par Google, Yahoo Mail bloqué pour les représentants US, Veto pour fusion O2 et 3

Pas besoin de monter les marches pour lire les télégrammes du soir.

  • Microsoft supprime le partage de Wifi dans Windows 10. La nouvelle itération de Windows 10, estampillée 14342, destinée aux beta testeurs apporte son lot de nouveautés… et une régression. Parmi les nouveautés, notons la possibilité de télécharger les extensions pour le navigateur Edge directement depuis Windows Store, l’affichage des notifications web en temps réel envoyés par les sites via l’Action Center, la navigation gestuelle (swipe) dans le navigateur (une caractéristique prochainement proposée dans la version mobile de Windows 10), des améliorations pour le sous-systèmes Linux Ubuntu (liens symboliques, support des polices non latines dans les noms d’utilisateurs…) ou encore un visuel renouvelé pour la fenêtre de contrôle d’installation des applications (UAC). En revanche, Microsoft annonce le retrait de Wi-Fi Sense. Portée depuis Windows Phone 8.1 sur Windows 10, Wifi Sense permet de partager son réseau Wifi avec ses contacts Skype et Outlook.com, voire Facebook. Mais, « le coût pour maintenir à jour cette fonction combiné à de faibles usage et demande ne justifie pas d’investissement supplémentaire », explique l’éditeur. Wifi Sense continuera néanmoins de fonctionner avec les hotspot Wifi ouverts dédiés. La disparition de cette fonction est peut-être un moindre mal face au manque de sécurité qui l’accompagnait.
  • CoreOS lève 28 millions de dollars. Le concurrent direct de Docker a réalisé un deuxième tour de table auprès des investisseurs. Le chef de file de cette levée de fonds est GV, anciennement connu sous l’appellation Google Ventures. Les autres parties prenantes sont Accel, Fuel Capital, Kleiner Perkins Caufield & Byers (KPCB) et Y Combinator Continuity Fund. Au total, la start-up a cumulé 48 millions de dollars. Alex Povli, le CEO de CoreOS a salué ce tour de table. « Cela fournit plus d’essence pour le tank. » Cet argent va permettre d’améliorer la distribution CoreOS, le système d’exploitation pour datacenter. On pense aussi à Tectonic, la plateforme de gestion des conteneurs.
  • Yahoo Mail, Gmail, etc., blacklistés à la Chambre des représentants. La DSI de l’institution a constaté une recrudescence des attaques via des applications tierces comme les messageries (Yahoo, Google, Cloackroom, la messagerie privée de Capitole Hill). Et a donc décidé de les bloquer sur son réseau. Ces menaces visent à installer des ransomwares sur les postes utilisateurs de la 2e chambre législative américaine. Le message de l’équipe technique ne donne pas d’exemple sur le type de rançongiciel détecté, mais elle concentre ses efforts sur Yahoo Mail. Idem pas d’informations pour savoir si une de ces attaques a réussi, mais nos confrères de Gizmodo ont appris par un représentant qu’au moins une offensive est parvenue à ses fins sur un ordinateur. Ce dernier a été déconnecté au bout de 20 minutes par le service IT.
  • Bruxelles bloque le rachat d’O2 par 3. La Commission européenne a officiellement annoncé le blocage du rachat de O2 par Three (3). Propriétaire de ce dernier, CK Hutchison avait proposé 10,5 milliards de livres sterling (près de 13,3 milliards d’euros) à Telefónica pour acquérir le quatrième opérateur mobile du marché britannique derrière EE (propriété de BT) et Vodaphone. Mais, malgré les concessions proposées par CK Hutchison, la commissaire à la concurrence Margarethe Vestager a estimé que cette concentration du marché britannique allait à l’encontre des intérêts des consommateurs et aurait eu un impact négatif sur la qualité des services et le développement de l’infrastructure mobile. CK Hutchison entend étudier les éventuels recours à cette décision, y compris en passant par des recours judiciaires, alors que l’accord d’acquisition a été signé il y a plus d’un an. Le groupe hongkongais entend maintenant se concentrer sur une autre fusion en Europe, celle de Wind avec Three en Italie. En attendant, Telefónica risque de partir à la recherche d’autres repreneurs. Les acteurs intéressés ne manquent pas. Le groupe américain Liberty Global a récemment montré son intérêt pour O2. Tout comme Iliad, en France, bien que le groupe de Xavier Niel n’a pas confirmé cette intention.