Téléphone mobile : une minorité de professionnels s'équipent d'un smartphone

Les Français apprécient leur téléphone mobile à une large majorité. En moyenne, moins d’un quart s’en serve pour surfer sur Internet, selon l’association des opérateurs mobiles.

Les Français aiment leur téléphone mobile. 83 % des 79 % de 12 ans et plus équipés estiment que leur téléphone portable facilite leur vie quotidienne, 66% qu’il la rend plus libre et 55% plus agréable, selon le 5e Observatoire sur l’usage du téléphone mobile présenté par l’Afom (Association française des opérateurs mobiles) et réalisé par TNS Sofres par sondage effectués auprès de 1200 personnes fin août. Une perception revue à la baisse : ils étaient 87 % à apprécier l’outil de communication en 2008. Mais le taux d’équipement (79 %) n’a pas bougé depuis 2008 (contre 76 % en 2006 et 2007).

Si 99% des sondés se servent de leur téléphone pour téléphoner (on peut se demander ce qu’en fait le 1% restant), 77 % envoient des SMS, 62 % prennent des photos, 31 % des vidéos (33 % envoient leurs contenus), 30 % écoutent de la musique et 23 % en profitent pour jouer. Ils sont également 23 % en moyenne à l’utiliser pour surfer sur Internet (dont 59 % depuis leur domicile et 38 % «dans la rue»).

A noter que les nouvelles générations (12-24 ans) en font une utilisation plus intensive. Ils sont, en moyenne 41 % à se connecter au réseau mondial depuis leur terminal mobile et 98 % envoient des SMS, notamment. Originalité, 41 % de l’ensemble des sondés s’en servent comme… lampe de poche.

La part des utilisateurs de mobiles équipés à titre professionnel s’élève à 21 %. Alors que le téléphone «intelligent» est régulièrement vanté comme l’outil de liaison avec leur entreprise, ils sont seulement 12 % à utiliser un smartphone (équipé d’applications Internet) et 38 % un terminal multimédia (photo, musique…). La grande majorité, 50%, se contente d’un téléphone de base, essentiellement pour téléphoner donc et envoyer des SMS (quand même).

Si 84 % des sondés voient le mobile comme une « bonne chose » dans le monde du travail, ils restent 13 % à le considérer comme « une mauvaise chose ». Genre, fil à la patte.

L’étude révèle également le degré d’inquiétude que l’objet exerce sur ses utilisateurs (qui ne semblent pas moins s’en servir pour autant). Le Grenelle des ondes en mai et, plus encore, le rapport de l’Afsset d’octobre qui préconise un abaissement du seuil des radiofréquences sont palpables dans les résultats. Ainsi, 36 % des Français considéraient le téléphone mobile comme dangereux pour la santé après l’avis de l’Afsset (contre 29 % en août) et même 41 % après les tables rondes en juin 2009 (contre 29 % un an plus tôt).

Enfin, les hommes apprécient plus les smartphone que les femmes. Ils sont 13 % à en posséder un contre 5 % pour leurs homologues féminins. Celles-ci privilégient, dans 59 % des cas, la prise de photos ou l’écoute de musique.