TeliaSonera : France Télécom pourrait relever son offre

Pas de quoi rassurer les milieux financiers

Visiblement, France Télécom entend bel et bien s’emparer de son concurrent nordique TeliaSonera. Selon le Wall Street Journal et le Financial Times, l’opérateur historique réfléchit à un relèvement de la composante cash de son offre indicative.

Citant une « personne proche du dossier », le Wall Street Journal écrit que France Télécom entendait obtenir d’abord une réponse plus détaillée que le refus pur et simple initial de l’opérateur nordique à son offre avant d’envisager un relèvement.

La détermination du français tranche quelque peu avec ses dernières déclarations. Face à des investisseurs inquiets de cette opération à plus de 27 milliards d’euros, et à un cours d’action qui s’est fortement replié, Gervais Pellissier, directeur financier du groupe a déclaré que « ce projet n’est pas indispensable pour France Télécom ». Une affirmation un peu curieuse puisque cette opération permettrait à France Télécom de se hisser à la première place européenne des opérateurs télécoms, devant son éternel rival Deutsche Telekom et à la 4e place mondiale.

Déposée en juin, l’offre « indicative » « est constituée d’un mix de 52% en numéraire payable en euros pour un équivalent de 63 couronnes suédoises par action TeliaSonera, et de 48% en actions sur la base d’un ratio d’échange de 3 actions nouvelles France Télécom pour 11 actions existantes TeliaSonera, avec une option de paiement total en numéraire pour les 500 premières actions« , précise un communiqué du groupe. Soit une prime d’environ 39% par rapport au cours de clôture de TeliaSonera du 15 avril 2008, ce qui valorise le groupe à 27,1 milliards d’euros.

L’opérateur français s’est donné 15 jours pour lancer ou non une offre formelle sur son concurrent. Le délai de réflexion se termine le 20 juin.

Pour TeliaSonera, l’offre est « sensiblement »inférieure à la valeur de l’entreprise a indiqué Tom von Weyrmann, le président du conseil d’administration. Il est vrai que sa capitalisation est plus proche des 30 milliards d’euros.

Jusqu’où sera donc prêt à aller France Télécom ?